Paul-Olivier Delannois (PS) ne ferme plus la porte à une future majorité avec le PTB pour 2030
L’ancien bourgmestre de Tournai, devenu vice-président de l'Union des Villes et des Communes, était l’invité, ce jeudi, de notre émission Politiquement Incorrect. Le conseiller communal a répondu à toutes les questions sur son nouveau poste et sur l’année écoulée dans l'opposition tournaisienne.
Depuis les dernières élections communales, le PTB dispose de deux sièges au sein de l'hémicycle tournaisien. Un nombre non négligeable qui aurait pu peser au sein d'une majorité. En vue des futures élections de 2030, on a demandé à Paul-Olivier Delannois si une potentielle coalition future avec le PTB était envisageable.
Avant les dernières élections, le PS ne se voyait pas créer de majorité avec le PTB. Mais les choses ont quelque peu changé dans l'esprit de l'ancien bourgmestre de Tournai, qui ne ferme plus complètement la porte au PTB : "Si vous m'aviez posé la question il y a quelques mois, je vous aurais dit directement que ce n'était pas possible. Par contre, maintenant d'autres choses se passent ailleurs"
Le PTB doit montrer sa crédibilité avant
Parmi les exemples évoqués par Paul-Olivier Delannois, celui de Mons revient régulièrement. Depuis un an, la ville hennuyère est dirigée par une coalition PS-PTB, une première dans la région. Une expérience que l’élu tournaisien considère comme un test grandeur nature : « Ce qui va se passer à Mons, comme dans toutes les villes où le PTB est présent au pouvoir, permettra de voir si ce parti est réellement capable de gouverner », estime-t-il.
Une tripartite de gauche pour 2030 ?
En se projetant vers 2030, après les prochaines élections communales, pourrait-on imaginer une coalition tripartite entre le PS, le PTB et Ecolo ? Le conseiller communal ne l’exclut pas, mais pose des conditions, à commencer par la crédibilité du PTB au sein d’un conseil. « Si mathématiquement cela est possible, oui. Mais encore une fois, il y a toute une série de conditions : voir comment le PTB va se comporter à Mons ; voir s’il s’agit d’un partenaire fiable ou non. »
Si ces conditions sont réunies et que le résultat des urnes permet une telle majorité, Paul-Olivier Delannois n’écarte donc plus l’idée de gouverner avec le PTB : « Si tous les feux sont au vert, et si le citoyen le demande, ce n’est pas à moi de dire non. »
L. Lacquemant