Mobilisation à Bruxelles : Vincent Palermo appelle au dialogue face à la colère des manifestants
Colère dans la rue, appels au dialogue dans les couloirs du pouvoir : face aux manifestants, le député libéral Vincent Palermo plaide pour l’écoute, sans renoncer à la discipline budgétaire.
Ce mardi, une importante mobilisation a eu lieu à Bruxelles contre les mesures gouvernementales de l'Arizona, mais aussi contre celles prises au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Une action que comprend Vincent Palermo, député wallon et chef de file du MR pour la Wallonie picarde. " Je peux comprendre la colère, la frustration, parfois l'incompréhension, c'est clair. Je pense qu'ils manifestent, et cela signifie qu'il faut entendre ce qu'ils ont à dire. À titre personnel, je pense que c'est nécessaire", explique le député libéral.
S'il dit comprendre la colère des manifestants, Vincent Palermo insiste également sur la nécessité de regarder la réalité budgétaire en face. "Il faut bien reconnaître que ce qui se faisait précédemment n'a pas fonctionné : le déficit est là, l'endettement est là. Aujourd'hui, il faut trouver des solutions et faire des économies ", souligne-t-il.
Selon lui, la Fédération Wallonie-Bruxelles dispose d'environ 13 millions d'euros de recettes pour 15 millions d'euros de dépenses, un déséquilibre qu'il juge préoccupant. Le député estime toutefois que les mesures ne frapperont pas prioritairement les plus précarisés. "Il y a certainement des personnes fragiles qui vont l'être un peu plus, c'est vrai. Mais regardez, par exemple, le cas des inscriptions universitaires et du minerval. Pour les boursiers, cela reste zéro euro. Et pour celles et ceux qui étaient déjà considérés comme disposant de peu de moyens, le montant reste de 384 euros. Ce sont donc les plus aisés qui contribueront davantage ", explique-t-il.
Vincent Palermo appelle enfin au dialogue entre le gouvernement et les citoyens mobilisés. " À titre personnel, je pense que, de part et d'autre, il faut s'écouter. On ne peut pas rester indifférent à celles et ceux qui descendent dans la rue. Mais il faut aussi dépasser les slogans et, à un moment donné, se mettre autour de la table pour écouter l'autre et prendre les meilleures décisions", conclut-il.
R.R.