Frasnes : une modification budgétaire qui ne convainc pas

La modification budgétaire n°1 était l'un des gros points à l'ordre du jour du conseil communal de Frasnes ce mardi soir. A l'exercice propre, elle présente un résultat positif de 168.861 € et un résultat budgétaire global de 84.326,55 €, et ce malgré une réduction sensible de la recette des additionnels à l'IPP (- 170.871,74 €).

Lors de sa présentation, Jacques Dupire, bourgmestre et échevin des Finances (Ensemble Citoyens), mentionne que "le travail entrepris pour rétablir des finances saines devra se prolonger", tout en ne cachant pas son inquiétude : "Ce qu'on nous annonce ne nous pousse pas vers l'optimisme".

Premier à commenter cette modification budgétaire, Michel Devos (PS) souligne qu'au service ordinaire cette modification budgétaire modifie très peu le budget initial et que le résultat positif est "principalement obtenu suite à l'injection du boni du compte 2024 (370.000 €) et à un prélèvement de 724.000 € sur les provisions constituées par la majorité précédente qui, comme chacun le sait, a très mal géré les finances communales."

Au service extraordinaire, le socialiste se réjouit de voir maintenu le crédit pour l'étude d'une crèche communale. Il pointe aussi le retrait de l'achat d'un terrain pour le futur hall sportif d'Anvaing (600.000 €) et de l'école de Dergneau (3.230.000 €).

Dergneau, une école sophistiquée ?

Dans les rangs du MR, tant Daniel Richir que Bernard Hellin se réjouissent de la disparition de l'achat d'un terrain à Anvaing : "Nous sommes heureux que vous ayez écouté notre recommandation d'annuler votre projet rocambolesque et ruineux de cette infrastructure sportive démesurée."

L'ancienne bourgmestre Carine De Saint Martin déplore particulièrement le retrait du projet de l'école de Dergneau ("C'est plus d'1,3 millions d'euros de subsides mis à la poubelle !"), regrette de ne pas avoir vu évoluer celui d'agora sportive à Montroeul-au-Bois ("Un recours était toujours possible, vous avez fait le choix de ne pas l'introduire") et disparaître celui de maison de village à Herquegies.

Autant de propos que Jacques Dupire réfute : "Dire qu'il ne s'est rien passé est faux. Si nous n'avions rien fait, les chiffres auraient été très mauvais. Alors que déjà ainsi, ils ne sont pas réjouissants."

A ses yeux, l'espace récréatif de Montroeul-au-Bois "fera des heureux" et "les projets d'Herquegies et de l'école de Dergneau ne sont pas abandonnés. Nous espérons d'ailleurs être retenus comme commune pilote prioritaire par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour la construction des bâtiments scolaires. Ce sera un projet plus simple, pas aussi sophistiqué que celui que nous avons connu."

Des mots que Carine De Saint Martin ne peut entendre : "Il faut qu'on arrête de parler de fioritures ! J'en ai marre d'entendre dire que cette école était surfaire : elle répondait à tous les critères imposés ! Et il ne faut pas oublier une chose : ce projet a été choisi à l'unanimité par la majorité et l'opposition."

Jacques Dupire s'en défend : "C'était sophistiqué sur le plan architectural. L'erreur commise par le précédent collège était de n'avoir vu que la partie subsidiée, pas ce que l'ensemble allait coûter."

Au service ordinaire, MR et PS s'abstiennent. A l'extraordinaire, le MR votre contre.