Consultations annulées à répétition, manque de médecins,… : le service pédiatrie du CHwapi tire la sonnette d’alarme
Le service fait face à une charge de travail sans précédent depuis plusieurs mois suite à une pénurie de médecins. Les pédiatres déplorent un manque de réaction de la part de la direction de l’hôpital.
Des consultations sans cesse annulées ou reportées et même un manque de pédiatres pour assurer les urgences durant plusieurs heures à une occasion, le service pédiatrie du CHwapi traverse une crise depuis plusieurs mois. Le problème ? Une pénurie de médecins tant en formation - les assistants - que diplômés.
"Nous n'avons aucun assistant pour l'instant. Les malades ne sont pas remplacés et on ne parvient pas à engager," témoigne une pédiatre qui souhaite rester anonyme. Un manque de main-d'oeuvre qui se traduit par des conséquences réelles pour les jeunes patients et leurs parents comme des retards dans la vaccination des bébés ou l'impossibilité d'obtenir rapidement un rendez-vous avec un pédiatre. "Nous éprouvons de la tristesse de ne pas pouvoir faire notre travail correctement."
Autre conséquence, les pédiatres du service accumulent les longues journées - et les nuits - de travail. "On s'épuise physiquement et moralement. J'ai plusieurs collègues en burn-out," raconte encore la pédiatre.
Une situation qui dure depuis plusieurs mois
Les pédiatres dénoncent également le manque de réaction de la part de la direction du CHwapi : "aucune solution n'a été trouvée." Ils estiment ne pas avoir été pris au sérieux et c'est désormais un sentiment d'abandon qui les habite.
Si Didier Delval, le directeur général du CHwapi, reconnaît que la détresse des pédiatres est légitime, il estime que des solutions ont été mises en place et promet un retour à la normale pour la mi-octobre.
Deux médecins assistants rejoindront par ailleurs bientôt l'équipe du service pédiatrie.
Le politique mis en cause
Outre la direction du CHwapi, les médecins pointent aussi du doigt toute une série de mesures prises par le monde politique et qui ont, selon eux, aggravé la pénurie de spécialistes.
D'autres services seraient également sous pression au CHwapi comme dans de nombreux hôpitaux wallons.
B.D.