Leuze : 48h pour démonter le pont de la Résistance, un sacré défi pour Infrabel
La circulation des trains est interrompue ce week-end et reprendra lundi matin.
48h pour faire disparaître le Pont de l'Avenue de la Résistance, c'était la mission d'Infrabel ce week-end. Pendant deux jours, les ouvriers se sont relayés jour et nuit pour permettre de retirer ce pont car il n'était pas question de laisser les navetteurs sans train plus longtemps que la durée prévue. "On n'a pas commencé ce week end parce que ça fait trois ans qu'on prépare des travaux parce qu'il faut mobiliser une très grosse équipe. (...) On travaille ici mais on en profite de cette coupure de ligne pour travailler sur plusieurs autres endroits sur la ligne", explique Benoit Gilson, CEO d'Infrabel.
Installé depuis 1939, le Pont de la Résistance commençait à connaître de sacrés signes d'usure. Depuis 2022, des contrôles réguliers avaient lieu pour être sûr qu'il était toujours bien sécurisé. D'ici quelques mois, il laissera place à une toute nouvelle structure plus moderne et plus adaptées aux besoins actuels. Pour la porte-parole Jessica Nibelle, ces travaux offrent un réel changement. "C'était un pont qui avait une structure particulière parce qu'il était à la fois fait de métal et de béton. On va maintenant le faire 100 % béton et ce sera donc plus facile d'entretien pour les prochaines années."
Pour Leuze, c'est un sacré pan de l'histoire qui disparait. Ce pont construit juste avant la guerre aura marqué les citoyens. Mais ces travaux sont accueillis plus que positivement par les navetteurs mais surtout par les élus communaux qui sont rassurés qu'Infrabel ne les a pas oublié dans son vaste plan de rénovation des infrastructures ferroviaires. "Leuze est sur une ligne importante mais c'est aussi rassurant de voir qu'on investit durablement zone pour la mobilité de demain à travers ce chantier du pont qu'on ne verra pas tous les ans", se réjouit le bourgmestre Hervé Cornillie.
Le nouveau pont va offrir pas mal de facilités aux équipes d'entretiens notamment pour accéder au caténaires. La sécurité sera aussi renforcée pour les automobilistes qui emprunteront l'édifice. Au total, ce sont 1,5million d'euros qui ont été investis par Infrabel. "Le gouvernement fédéral a dit que dans les économies que nous devons faire sur la SNCB et sur Infrabel, il n'y a pas d'économies sur les investissements. C'est primordial. Après, on peut gérer l'argent public toujours de meilleure manière, avec plus d'efficience", rassure le ministre fédéral de la Mobilité Jean-Luc Crucke.
Après la destruction du pont, le chantier est loin d'être terminé. Des travaux auront lieu encore pendant quelques temps et il y aura notamment la construction de nouvelles fondations d'ici la fin du mois de septembre. L'ouverture à la circulation du futur pont est prévue pour juin 2026.
R.R.