Tournai : un Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles va voir le jour dès 2026 au CHwapi

Bonne nouvelle à Tournai. Ce lundi, Frank Vandenbroucke, a annoncé l'ouverture de trois Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles à Jette, Tournai et Ottignies. Le réseau passera de cette manière de dix à treize centres en 2026 et notre pays disposera d'au moins un centre par province. "Cette augmentation est non seulement importante dans la lutte contre les violences sexuelles, mais aussi nécessaire vu le nombre croissant de victimes qui se présentent dans les centres ", indique le ministre Frank Vandenbroucke dans un communiqué.

Cette annonce est plus qu'importante pour la Wallonie picarde car cela va offrir aux victimes un lieu de prise en charge spécialisé, accessible 24h/24 et 7j/7. Ce dossier était fortement suivi par Ludivine Dedonder, qui a interpellé les différents niveaux de pouvoir tant avec sa casquette de députée fédérale que celle de conseillère communale. "C'est une excellente nouvelle pour notre région. Jusqu'à présent, les victimes de violences sexuelles à Tournai, Mouscron, Leuze, Ath ou Lessines devaient parcourir plus d'une heure pour rejoindre le CPVS le plus proche. Cela n'était plus acceptable."

Depuis l'ouverture des trois premiers Centres de prise en charge à Bruxelles, Gand et Anvers en 2017, leur fonctionnement est devenu un pilier essentiel des soins aigus aux victimes de violences sexuelles. Selon les estimations, nous passerons le cap des 20 000 victimes aidées à la fin de cette année. " Il faut regarder ce qu'il y a derrière ces chiffres. Ce sont des milliers de personnes qui, grâce aux Centres de prise en charge, ont reçu de l'aide plus rapidement, ont été mieux accompagnées et n'ont pas été renvoyées d'un service à l'autre ", explique le ministre fédéral en charge de la Santé et des Affaires sociales.

Les Centres de prise en charge offrent des soins individualisés dans un environnement sûr et accessible, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ils sont directement accessibles par téléphone, par e-mail, par les services d'urgence, par la police ou en se présentant spontanément sur place. Les victimes y reçoivent des soins médicaux et un soutien psychologique et elles peuvent immédiatement déposer plainte si elles le souhaitent.

A Tournai, le CHwapi sera en charge du CVPS. Une bonne nouvelle pour Ludivine Dedonder. " Cette décision est un signal fort : la Wallonie picarde ne sera plus une zone blanche. Le travail du CHwapi, la mobilisation des acteurs locaux et le soutien des autorités fédérales ont permis de concrétiser ce projet essentiel. " La députée socialiste salue la méthode utilisée par le gouvernement fédéral mais rappelle que le travail ne s'arrête pas pour autant. Elle rappelle toutefois que le travail ne s’arrête pas là : " Nous devons maintenant accompagner la mise en place concrète du centre, soutenir les équipes pluridisciplinaires et continuer à faire connaître ce dispositif à toute la population. C’est un outil puissant, mais il doit être bien implanté, bien connu, et bien soutenu."

Lors du conseil communal de ce lundi soir, Marie Christine Marghem est aussi heureuse de la bonne nouvelle annoncée par Frank Vandenbroucke et remercie toutes les personnes qui ont pu faciliter ce dossier et faire en sorte d'avoir un tel lieu à Tournai.