Ath : la sécurité de la route de Frasnes (N528) remise en question au conseil communal

Ath : la sécurité de la route de Frasnes (N528) remise en question au conseil communal

Une préoccupation ravivée par le dramatique accident survenu le 28 août dernier, ayant coûté la vie à Maxime, un trentenaire domicilié à Mainvault.

Le vendredi 29 août, une collision mortelle entre une voiture et un camion s'est produite à hauteur du domaine de la Berlière, à Houtaing. Le conducteur de la voiture, un habitant de Mainvault, n'a pas survécu à ses blessures. Ce nouveau drame relance le débat sur la dangerosité de cet axe routier, souvent pointé du doigt par les riverains.

Lors du conseil communal, la conseillère Marie-Maussane Legrand (MR.@th) a interpellé la majorité sur l'insécurité ressentie par de nombreux usagers. "Cette route est, pour de nombreux citoyens comme pour moi, une source d'inquiétude réelle. Elle cumule en effet plusieurs facteurs de danger : sa localisation, la vitesse autorisée et la visibilité fortement réduite à certains endroits", a-t-elle déclaré.

Outre les conditions météorologiques qui aggravent les risques, la conseillère a particulièrement insisté sur la vitesse excessive et la configuration du carrefour entre la route de Frasnes et la chaussée Brunehault. "La visibilité y est très limitée. Certes, un miroir a été placé pour les conducteurs venant de Ligne, mais il reste presque impossible, lorsqu'on arrive de Frasnes, d'anticiper l'engagement d'un véhicule provenant de Ligne", a-t-elle détaillé.

Consciente que la gestion de cet axe ne relève pas directement des compétences communales, Marie-Maussane Legrand plaide pour des aménagements en vue de renforcer la sécurité. Toutefois, les marges de manoeuvre de la ville sont limitées.

La voirie dépend du Service Public de Wallonie (SPW), comme l'a rappelé Jérôme Salingue (PS), échevin de la Mobilité. "Pour que des aménagements lourds soient autorisés par la Région, il faut un historique d'accidents beaucoup plus élevé que celui que nous connaissons ici. Depuis 2022, on a relevé trois accidents sur ce tronçon, dont deux avec juste des dégâts matériels". Dans ce contexte, l'installation d'un radar-tronçon ne serait pas envisagée à court terme.

Une réponse que l'échevin regrette : "c'est une réponse purement administrative qui n'est pas suffisante face aux drames humains qu'on vient de vivre à quelques jours, et le sentiment d'insécurité qui est ressenti par beaucoup de nos citoyens qui passent par cette route".

La Ville d'Ath compte toutefois agir : une analyse de l'accidentologie récente sera transmise au SPW, dans l'espoir d'une réévaluation de la dangerosité du site. Une étude sur les vitesses pratiquées sur cet axe est également prévue afin d'étayer davantage le dossier.

Enfin, des panneaux indicatifs pourraient être installés prochainement afin de sensibiliser les conducteurs à l'approche des zones accidentogènes.


A.D.