Élections communales : quel est le bilan de la majorité MR-Ecolo et PS-Ecolo à Chièvres ?
À l'approche du 13 octobre, on fait le point sur la dernière législature commune par commune.
En 2018, un tournant politique majeur s'opère à Chièvres. Après douze ans à la tête de la commune, les socialistes se voient relégués dans l'opposition, accusant une perte de trois sièges. Un recul qui s'explique notamment par le départ de Bruno Lefèbvre pour Ath ainsi que par des tensions internes. Incapables de former une coalition, le PS laisse le champ libre à Ecolo, qui gagne deux sièges, et s'allie au MR, permettant à Claude Demarez d'endosser l'écharpe maïorale.
Si la première année de la nouvelle mandature semble se dérouler de manière sereine, les signes de discorde ne tardent pas à émerger. En fin 2021, à mi-parcours, l'alliance éclate. Les écologistes quittent la majorité pour rejoindre les socialistes, offrant à ces derniers une opportunité de revenir au pouvoir sous la direction d'Olivier Hartiel, désormais bourgmestre.
Au niveau politique, cette législature aura été marquée par des départs d'élus, tant du côté du PS que du MR. En février 2024, un nouveau coup dur frappe Ecolo lorsque leur élue, Églantine Gossuin, décide de siéger comme indépendante, réduisant ainsi leur représentation (Les Verts perdent ainsi un siège). Au cours de ces 6 années, tensions et querelles politiques ont osuvent pris le dessus sur la vie politique freinant parfois l'avancement de certains dossiers.
Des projets structurants malgré les turbulences
Malgré ces bouleversements, plusieurs réalisations voient le jour, héritées en partie des précédentes majorités ou du chef de la nouvelle alliance au pouvoir. La maison de village de Huissignies est inaugurée avec un espace jeunesse, fruit de l'alliance MR-Ecolo. Sous cette même bannière, le projet "Chièvres Learning" propose des cours de remédiation en langues, et un second Plan Communal de Développement Rural (PCDR) est lancé. La crise du COVID a également poussé la majorité à investir 70 000 euros dans des chèques pour soutenir les commerces locaux.
Dans le domaine du sport et de la culture, la Marcotte obtient la reconnaissance de centre sportif local intégré, et le projet de rénovation et d'extension du Musée de la Vie Rurale est lancé.
Toutefois, certaines polémiques n'épargnent pas la mandature. Le projet de réhabilitation du sentier 99 suscite de vives tensions, tout comme le dossier complexe du ballodrome de Vaudignies, qui a finalement trouvé une issue.
L'alliance PS-Ecolo, qui succède à la majorité précédente, continue de faire avancer certains projets et en initie de nouveaux comme la promotion d'une alimentation plus saine dans les écoles. Les enfants bénéficient aussi désormais tous de la soupe gratuite. Les travaux des berges de l'étang d'Horimetz débutent, et le vaste chantier de restauration de l'église Saint Martin de Chièvres est lancé.
Le bâtiment Raoul situé sur la Grand-Place de Chièvres et acquis en viager en 2017 par la mandature PS-Ecolo de l'époque est finalement mis en vente. Cependant, une partie du terrain situé à l'arrière est conservée afin de créer un espace vert à destination de l'école.
À l'angle de la Grand-Place et de la rue Saint-Jean, l'ancien immeuble Safraoui, plus communément surnommé le chancre de Chièvres trouve enfin acquéreur. Des travaux de restauration du bâtiment sont actuellement en cours et doivent permettre d'aménager un espace commercial ainsi que du logement.
Une fin de mandat sous le signe des réalisations et des défis
La fin de la mandature est marquée par plusieurs inaugurations, comme celle de la nouvelle épicerie sociale et la rénovation de l'ancien CPAS de Ladeuze, deux projets entamés sous les précédentes majorités. Cependant, certains dossiers continuent à être reportés, tels que le réaménagement des coeurs de village de Ladeuze et Huissignies.
Le mandat se clôture également sur des déceptions, comme l'abandon du projet de maison de village à Tongre-Notre-Dame, pourtant dans les cartons depuis plus de dix ans.
La gestion du scandale des PFAS, avec des réunions citoyennes, un biomonitoring et le suivi du puits numéro 1, reste un dossier sensible que la prochaine législature devra impérativement suivre, tout comme celui de la boucle du Hainaut.
A.D.
