Problématique du sentier 99 à Chièvres : le groupe Ecolo répond aux accusations portées à l'encontre de son échevin Frédéric De Weireld

Pour rappel, l'échevin chièvrois est soupçonné d’avoir usé de sa position de mandataire public à des fins personnelles dans le cadre de ce dossier.
Après plusieurs semaines de silence et de mutisme, le groupe Ecolo de Chièvres a décidé de sortir du bois concernant les accusations portées à l'encontre d'un de ses membres. Par voie de communiqué, le partenaire de majorité du MR dans l'hémicycle chièvrois a tenu à faire le point sur le dossier. La réhabilitation de ce sentier, initiée dans le cadre du PCDN, a débuté en 2018. Aujourd'hui, c'est dans le cadre de la deuxième phase des travaux de ce sentier 99, que des soupçons de prise d'intérêts par l'échevin Frédéric De Weireld ont été dénoncés.
Pour les écologistes, ces soupçons sont infondés. "L’achat à proximité – à titre privé et de manière tout à fait régulière – de quelques lambeaux de terres (19 ares) qualifiées de « vagues et vaines », dans un but de promotion de la biodiversité, par l’échevin De Weireld est sans aucun lien avec cette réhabilitation. Faut-il rappeler que celle-ci n’a pour objectif que l’entretien d’un sentier existant au profit de l’intérêt général et ne vise, ni la modification du tracé, ni l’amélioration de l’accès à des propriétés. Il est donc sans intérêt pour les propriétaires riverains" explique Didier Lebailly, le chef de file Ecolo.
"Participer à la biodiversité et contribuer en faveur de la population à une réappropriation d’un espace naturel sont des objectifs louables d’intérêt général qui ne peuvent être qualifiés ni de prise illégale d’intérêts, ni de conflit d’intérêts" ajoute-t-il dans le communiqué.
Des accusations infondées et intolérables
Ecolo Chièvres déplore d'ailleurs ces accusations visant à nuire à la crédibilité de son échevin. *"C’est une accusation extrêmement grave pour laquelle l’échevin concerné qui réfute totalement l’accusation se réserve de prendre les mesures qui s’avèreraient nécessaires pour que ses droits soient respectés. Il a rappelé, s’il le fallait, qu’il se tenait bien entendu à disposition de qui de droit pour faire toute la lumière sur la situation. *
L’association de défense de la petite voirie et de la mobilité douce, l’ASBL « Chemins de Wallonie » a déjà pris position et s’étonne que certains osent, sur base d’informations lacunaires, parler de prise d’intérêt. Elle estime, sur base des informations en sa possession, que monsieur De Weireld, n’a commis aucune faute. La tutelle s’est également étonnée d’une mise à l’écart prématurée de l’échevin De Weireld dans ce dossier, sous réserve, bien entendu, de ce que révèlerait une procédure pénale" poursuit le communiqué.
Un appel à un retour au calme
Si le parti Ecolo déplore cette "bassesse politique" comme il la qualifie, il réclame aujourd'hui un retour au calme : "si certains estiment que des faits sont troublants, la justice investiguera. C’est son travail. Dans un Etat démocratique, un procès se déroule selon des règles devant les Tribunaux et non par invectives, communiqués de presse ou pressions politiques" .
"Nous tenons à réaffirmer notre volonté de mener à bien les dossiers pour lesquels la population nous a élus et nous fait confiance" concluent les écologistes, rappelant par la même occasion rester unis derrière leur échevin.
Amélie Deconninck