La Wallonie picarde pas encore prête pour les cercueils en carton ou en osier

La Wallonie picarde pas encore prête pour les cercueils en carton ou en osier

La Wallonie picarde pas encore prête pour les cercueils en carton ou en osier

La Wallonie autorise dès le 15 avril prochain les cercueils en carton et en osier pour les inhumations en pleine terre ou les crémations.

La semaine dernière, le parlement wallon décidait d'autoriser l'utilisation de cercueils en osier ou en carton dès le 15 avril. Ils pourront être utilisés pour les inhumations en pleine terre ou les crémations, mais pas pour les inhumations en caveau. Ces cercueils sont déjà très populaires en Allemagne ou aux Pays-Bas. Parce qu'ils sont moins chers que les cercueils "traditionnels", mais aussi plus écologiques puisque biodégradables.

Va-t-on voir ces nouveaux types de cercueils prochainement en Wallonie picarde? Ce n'est pas sûr. Après une prise de température auprès de centres funéraires de la région, il semble que l'intérêt soit encore très peu marqué. Ainsi du côté des pompes funèbres Degauque à Lessines et Lucas à Enghien, il n'y a encore jamais eu de demande de renseignement pour ce type de cercueil. Aux pompes funèbres Saint-Pierre à Mouscron, "certains en ont déjà parlé, mais sans plus d'intérêt." Même son de cloche au funérarium Ladavid à Tournai.

Une ou deux demandes

Les pompes funèbres Vandevenne à Mouscron, ont eu "une demande l'année dernière pour une incinération. Mais ce n'était pas encore autorisé. Nous avons eu une nouvelle demande il y a deux-trois semaines. Je pense que nous allons désormais proposer ces nouveaux cercueils. Mais plutôt ceux en osier, car nous ne sommes pas certains de la solidité du carton en cas de pluie..."

La gérante des pompes funèbres Delval de Tournai a fait un petit sondage sur Facebook pour voir l'intérêt pour ces cercueils. "Ce n'est pas dans les mentalités chez nous, on est encore très traditionalistes. J'aurai ces cercueils au cas ou on nous en fait la demande, mais je ne vais pas les mettre en exposition", précise-t-elle. Si ce type de cercueil est populaire en Allemagne et aux Pays-Bas, pour la gérante ce n'est pas une question d'écologie, mais plutôt d'économie. "Pour l'écologie, nous avons déjà des cercueils en pin. C'est plus joli et plus solide, cela présente mieux."

Visiblement, il n'y aura pas de "rush" à partir du 15 avril pour les cercueils en osier ou en carton dans la région.

S.L.