La réforme du chômage risque d’avoir un impact sur les accueils extrascolaires

A Enghien, Ecolo s’inquiète des conséquences de la réforme, car la plupart des personnes qui encadrent les enfants sont sous le statut d’ALE.
Lors du dernier conseil communal d'Enghien, la conseillère Ecolo Nathalie Vast, s'est inquiétée des conséquences de la réforme du chômage sur l'accueil extra scolaire. "Sur Enghien pas mal de dames qui s'occupent du temps du matin, du midi et du soir, vont se retrouver sans revenus. Si ce n'est le RIS, mais elle ne sont même pas sûres de le toucher, cela dépend de la situation de leur conjoint. Comment va-t-on envisager le futur de ces accueils ? Avez-vous une idée de combien de personnes sous statut ALE vont perdre leurs droits au chômage ? Et combien de personnes vont être exclues du chômage à Enghien ?"
Le président du CPAS, Francis De Hertog (En Mouvement), a donné le chiffre de "154 personnes qui seraient au chômage depuis plus deux ans et seraient exclues le premier janvier 2026."
Valentine Pary, échevine en charge de l'accueil temps libre (Génér'actions), explique déjà être "dans l'embarras. Par exemple à l'école de Marcq, nous n'avons plus pour l'instant que deux personnes. La ministre Lescrenier a repris les travaux de la réforme de l'accueil temps libre." Une réforme qui espère-t-on sur le terrain permettra de revaloriser le métier avec de meilleurs contrats et des formations. A Enghien, il a été décidé de sensibiliser les parents à la situation via un courrier. "Les parent ne sont pas assez sensibilisés sur le fait que c'est un service, pas un acquis, pas un droit."
Bénédicte Linard, conseillère communale Ecolo et députée, est en commission Emploi. "C'est un vrai enjeu de pouvoir maintenir l'accueil extrascolaire partout. Il faut anticiper, remonter vers ceux qui sont à la manoeuvre, mais aussi garder en tête que si rien ne change, il y a quelque chose à faire sur Enghien."
Aux problèmes de personnel, s'ajoutent des problèmes financiers pour l'accueil extrascolaire d'Enghien. "Quand je suis arrivée, j'ai découvert 62.000 euros d'impayés. Des parents ne se rendent pas compte que derrière l'accueil, il y a des travailleurs et que le respect serait de payer leurs factures", explique Valentine Pary. "Nous avons remarqué que les factures envoyées aux parents arrivaient dans les spams et qu'il n'y avait pas d'objet. Il y a pas mal d'impayés à cause de ça. Aujourd'hui nous avons changé les choses. Nous allons essayer de corriger un maximum de choses, il y a beaucoup de boulot."
S.L.