Distributeurs Batopin à la rue des Maux Tournai : l’accessibilité PMR au cœur des débats du conseil communal
L’installation de nouveaux distributeurs automatiques de billets Batopin à Tournai a suscité le débat au conseil communal.
Les Batopin sont arrivés une nouvelle fois sur la table du conseil communal. Le développement des différents distributeurs se poursuit mais certaines questions se posent toujours. Si le principe du déploiement de distributeurs dans les villages fait consensus, plusieurs élus socialistes ont pointé des problèmes concrets de mobilité. Le conseiller communal PS Gwenaël Vanzeveren a rappelé que l'accessibilité PMR constitue un problème récurrent, notamment à la rue des Maux, où l'absence de porte automatique rend l'utilisation du distributeur dangereuse, voire impossible, pour une personne en chaise roulante.
"Une personne qui entre ne sait parfois tout simplement plus sortir ", a-t-il dénoncé, plaidant pour l'ajout, dans la convention, d'une clause imposant des normes d'accessibilité. Il a également regretté les délais très longs de réparation après des actes de vandalisme, qui nuisent à l'image et au sentiment de sécurité dans des axes fréquentés de la ville.
Une marge de manoeuvre limitée pour la Ville
L'échevine Caroline Mitri a confirmé que la question avait déjà été relayée à Batopin. La société affirme travailler avec une association spécialisée en accessibilité, sans que les résultats soient jugés satisfaisants sur le terrain. Elle a toutefois précisé que le site problématique de la rue des Maux relève d'une convention entre Batopin et un propriétaire privé, ce qui limite l'intervention directe de la Ville.
Pour les nouveaux projets à Gaurain et Kain, il s'agira de kiosques extérieurs, sans porte, ce qui réduit certaines difficultés d'accès. " Nous avons mené des discussions très longues avec Batopin, parfois pour une virgule. Mais chaque retard dans la convention retarde aussi l'installation des distributeurs, attendus depuis longtemps par les habitants ", a-t-elle expliqué.
Une obligation légale contestée
Les élus PS Philippe Robert et Gwenaël Vanzeveren ont toutefois insisté sur le caractère légalement obligatoire de l'accessibilité PMR, estimant que Batopin ne pouvait y déroger. " On impose l'accessibilité aux commerces, aux logements, aux restaurants. Pourquoi pas ici ? ", a interrogé Philippe Robert, évoquant même la possibilité d'actions plus fermes si aucune solution n'est apportée.
La Bourgmestre Marie-Christine Marghem a reconnu la difficulté des négociations avec Batopin, tout en rappelant la nécessité d'aboutir pour garantir un réseau minimum de distributeurs, conformément à l'obligation faite aux banques de proposer un point de retrait à moins de cinq kilomètres de chaque habitant.
Un dossier loin d'être clos
Si la convention a été défendue comme un compromis nécessaire pour maintenir l'accès au cash dans les villages, le débat a mis en lumière une tension persistante entre service public, mobilité et accessibilité universelle. La majorité s'est engagée à relayer à nouveau les problèmes spécifiques rencontrés, notamment à la rue des Maux. Pour l'opposition, le message est clair : sans exigences plus contraignantes envers Batopin, les distributeurs risquent de rester un service indispensable mais pas accessible à tous.
R.R.