Ath : la Province de Hainaut présente son projet de centre pluridisciplinaire en présence du ministre-président wallon Adrien Dolimont et de la ministre de l’Agriculture Anne-Catherine Dalcq

Ce projet d’envergure vise à regrouper les structures de la Haute école Condorcet, la régie provinciale Hainaut Analyses et le CREPA/CARAH sur le site de la sucrerie à Ath.
C'est sur le site de la sucrerie à Ath qu'a été dévoilé un projet d'envergure : la création d'un centre pluridisciplinaire en agronomie et agroalimentaire. L'objectif de ce projet est de réunir la Haute École provinciale Condorcet, la Régie provinciale Hainaut Analyses et le CREPA/CARAH sur un même site. Un projet qui entend non seulement rationaliser les infrastructures provinciales, mais aussi renforcer la recherche, l'enseignement et l'attractivité économique de la Wallonie picarde.

Projection 3D du futur centre pluridisciplinaire de la Province de Hainaut
Aujourd'hui, les différentes structures sont éclatées sur plusieurs sites (la Sucrerie, le campus Paul Pastur, un site à Maffle et des locaux loués à la Fédération Wallonie-Bruxelles à Irchonwelz) compliquant la logistique et les collaborations. "L'idée, c'est de ramener ici toutes les activités agroalimentaires et agronomiques de la province", explique Laurent Paternostre (Hainaut Analyses). "Rassembler laboratoires, recherche et enseignement au même endroit va permettre de créer de vraies synergies, avec du matériel de pointe partagé entre Condorcet, le CARAH et nos laboratoires".
Ce regroupement vise également à offrir de meilleures conditions aux étudiants. "Actuellement, ils doivent parfois jongler entre plusieurs sites pour suivre leurs cours. Recentraliser tout sur un même lieu apportera un attrait supplémentaire et une meilleure visibilité", poursuit-il.
Un besoin d'appui politique
La présentation du projet s'est tenue en présence du ministre-président wallon Adrien Dolimont et de la ministre de l'Agriculture Anne-Catherine Dalcq. "C'est un projet important, qu'il faut analyser dans ses impacts financiers et structurels. Mais on voit déjà une dynamique positive entre les acteurs. Une fois que le projet sera bien ficelé, on verra où on va aussi financièrement. Il faudra qu'on puisse discuter si ça s'intègre bien dans le réflexe global de rationalisation de l'ensemble des infrastructures pour, au final, rendre le service le plus efficace possible. C'est bien ça qui est la volonté des pouvoirs publics aujourd'hui", a-t-il déclaré.
Le ministre-président mesure également l'enjeu d'attractivité : "On voit qu'il y a de moins en moins d'étudiants au fil des années, on doit pouvoir être attractif. Cela passe par différents éléments : l'excellence internationale, le rayonnement académique, le rayonnement de la recherche et donc le fait de pouvoir consolider l'ensemble des acteurs, c'est une bonne réflexion".
Une vision à long terme pour la Province
Pour Aurore Goossens, députée provinciale, ce futur pôle représente "un véritable écosystème entre recherche, formation et innovation". Mais dans le contexte économique actuelle, ce projet permettra aussi des économies d'échelle pour l'institution provinciale et ce, sur le long terme. "Aujourd'hui, nous multiplions les bâtiments et les coûts. Ce projet permettrait de réduire la surface occupée d'au moins 20 000 m² et de faire des économies énergétiques et budgétaires" a-t-elle expliqué évoquant même la nécessité de dédoubler des professeurs à cause de locaux non-adaptés.
Ce projet est actuellement estimé à 24,5 millions d'euros. Afin de financer ce chantier, la Province prévoit la vente de plusieurs bâtiments existants, mais compte aussi sur l'appui du gouvernement wallon. "La venue du ministre-président et de la ministre de l'Agriculture est est essentielle car leur soutien est inévitable au vu du contexte budgétaire", a souligné la députée.
A.D.