Contamination aux PFAS : les chercheurs font appel aux propriétaires de potager pour effectuer des prélèvements

Dans la foulée du biomonitoring humain réalisé en 2024 à Chièvres, l’ISSeP lance une nouvelle campagne de prélèvements dans les potagers et poulaillers des riverains exposés aux PFAS via l’eau de distribution. Objectif : mesurer la contamination des sols et informer les habitants en cas de risque avéré.
Après avoir analysé le sang des habitants de Chièvres pour détecter la présence de PFAs, ces substances chimiques persistantes soupçonnées de nuire à la santé, l'Institut Scientifique de Service Public (ISSeP) passe à la seconde phase de son enquête environnementale : les sols privés.
Dans un mail adressé aux participants du biomonitoring, l'ISSeP annonce vouloir prélever des échantillons dans les potagers et poulaillers de particuliers vivant dans la zone impactée par l'eau de distribution contaminée. Une manière de cartographier plus finement la dispersion locale de ces polluants éternels.
Les riverains possédant un jardin ou des animaux de basse-cour et souhaitant intégrer l'étude sont invités à se manifester. Mais tous ne seront pas retenus. "Nous cherchons à répartir les investigations sur l'ensemble du territoire concerné", précise l'Institut. Les candidats seront donc sélectionnés en fonction de critères géographiques et de la représentativité de leurs installations.
L'objectif de cette campagne est double : établir si les PFAS se sont infiltrés dans les sols et, le cas échéant, organiser une communication ciblée auprès des habitants. Des recommandations spécifiques pourraient alors être formulées concernant la culture potagère ou la consommation de produits issus des poulaillers domestiques.
Les candidats peuvent contacter l'ISSeP à cette adresse : potagersissep.be
T.D.