Accusations de dépenses abusives du PCS d'Estaimpuis : la majorité se défend mais reconnait une erreur

Accusations de dépenses abusives du PCS d'Estaimpuis : la majorité se défend mais reconnait une erreur

Accusations de dépenses abusives du PCS d'Estaimpuis : la majorité se défend mais reconnait une erreur

Après les interrogations soulevées par l’opposition concernant certaines dépenses du Plan de Cohésion Sociale (PCS) d’Estaimpuis, la majorité communale a tenu à apporter des clarifications. Si elle reconnaît une erreur administrative sur des factures de brasseur, elle justifie d’autres choix budgétaires et annonce des ajustements pour améliorer la transparence.

La semaine dernière, le conseiller communal Éric Demarque (MR) pointait plusieurs dépenses du Plan de Cohésion Sociale (PCS) d'Estaimpuis, les jugeant parfois surprenantes au regard des missions du dispositif. Factures de brasseur, rémunération d'un artiste pour une sculpture, achat de t-shirts et sacs en coton autant de postes budgétaires qui ont suscité des interrogations. La majorité communale a tenu à répondre point par point aux critiques, en justifiant les choix opérés et en reconnaissant certaines maladresses administratives.

Une erreur administrative et des choix budgétaires assumés

Concernant les factures de brasseur, qui représentaient un montant total de 1.467,39 euros, la commune admet qu'il s'agit d'"une erreur administrative totalement involontaire" due à des emprunts occasionnels de stocks entre services. "Le PCS emprunte parfois des boissons et biscuits du stock du service animation, une situation qu'ils régularisent ensuite", explique la majorité, qui assure que ces factures "relèvent en réalité bien du service animation et non du PCS". Elle affirme également que "des mesures seront prises pour éviter de telles confusions à l'avenir".

D'autres dépenses, en revanche, sont pleinement assumées. C'est le cas de la sculpture financée partiellement par le PCS, qui s'inscrit dans le cadre du projet participatif Chemin des Artistes. Selon la majorité, cette initiative vise à favoriser le lien social et l'intégration, notamment en impliquant des jeunes de Fedasil en collaboration avec la Maison de Jeunes. "Cette démarche citoyenne favorisant le partage, l'insertion dans la société et l'épanouissement culturel et social correspond pleinement aux objectifs du PCS", défend la commune, qui souligne que le projet "rencontre par ailleurs un grand succès, notamment grâce aux partenariats qui assurent une certaine transversalité, idéale pour le tissage de liens sociaux".

Les factures liées à l'événement Dictée géante (1.119,25 euros pour des t-shirts et sacs en coton, 164,98 euros pour un cadeau) sont également justifiées par la nécessité d'optimiser l'utilisation des subsides. "À défaut de consommer l'intégralité de l'enveloppe PCS, un remboursement aurait été exigé", explique la majorité. "Il a été décidé d'optimiser la convivialité au travers de rencontres et, pour ce faire, le choix a été fait de conserver le subside par ce moyen".

Des ajustements annoncés pour plus de transparence

Face aux critiques, la majorité communale entend tout de même apporter des ajustements. Elle annonce ainsi la mise en place d'"un état des animations et activités du trimestre précédant les coûts engendrés, et une planification des projets du trimestre suivant". L'objectif : "avoir une vue sur les dépenses et la consommation du subside, dans l'optique d'une gestion claire et sans surprise en fin d'année".

Enfin, la question de la rémunération du chef de projet PCS a également été abordée. La commune confirme qu'un appel à candidatures avait bien été lancé en 2022 pour un poste de niveau B1, mais qu'une seule candidature correspondant au niveau A1 a été reçue. "Face à l'absence d'autres postulants, après évaluation du profil et de l'expérience de la candidate, et pour assurer la continuité et le développement du service, il a été décidé de procéder à l'engagement à cette échelle", justifie la majorité.

Quant aux frais de déplacement de l'échevine en charge du PCS pour un voyage de deux jours au Mont-Saint-Michel, la commune précise qu'elle n'y a pas "participé" en tant que bénéficiaire, mais qu'elle a "accompagné ces bénéficiaires". "Les accompagnants sont une nécessité pour le bon fonctionnement des activités du PCS", explique la majorité. "Les frais engagés entrent dès lors dans le cadre des dépenses réelles de déplacement et d'accompagnement des bénéficiaires."


Théo Defranne