Les logements de l'Immobilière publique Péruwelz-Leuze-Frasnes sont de plus en plus nombreux et de moins en moins énergivores, pas insalubres

Lors du dernier conseil communal de Frasnes, commentant la déclaration de politique générale de la nouvelle majorité, le conseiller socialiste Marian Clément a fait une sortie qui n'a guère plu aux représentants de l'Immobilière publique Péruwelz-Leuze-Frasnes : "L'IPPLF m'est apparu comme le plus grand pourvoyeur de logements insalubres", a-t-il déclaré devant l'assemblée.

"Nous ne pouvions pas laisser passer ces affirmations mensongères et tout à fait déplacées, à la limite de la diffamation", indique Michel Bouchain, le président de l'IPPLF.

Rudy Rémy, vice-président de l'institution, ajoute que "Ces mots font mal. Marian Clément a été échevin du logement pendant un an et demi, s'il avait pris son rôle à bras-le-corps, il saurait que nous n'avons jamais mis de logements insalubres à disposition."

Pierre Bourdeaud'huy, un autre vice-président et par ailleurs conseiller communal MR à Frasnes, abonde dans le même sens, mentionnant en outre que "sur Frasnes, nous n'avons peut-être pas fait beaucoup mais nous avons toujours bien fait les choses."

13.205.075,13 € investis entre 2019 et 2024

Après avoir rappelé que c'est le bourgmestre qui établit un arrêté d'inhabitabilité et qu'"un arrêté n'a jamais été délivré à l'encontre de l'IPPLF", Christelle Dordain, la directrice gérante de l'IPPLF, a fait le point sur les investissements menés ces dernières années.

"Qu'il s'agisse de chauffage, d'isolation, de rénovations diverses ou d'équipements, l'IPPLF a investi plus de 13 millions d'euros ces 5 dernières années afin d'offrir à ses locataires des logements plus sûrs et modernes."

Dans l'entité de Frasnes-lez-Anvaing, les plus gros travaux concernent la rénovation de 19 logements à Arc-Wattripont (1.500.109,46€). Des panneaux photovoltaïques y sont également placés, tout comme aux 2 logements de la rue des Combattants à Saint-Sauveur.

A Péruwelz, sur le même laps de temps, 8,9 millions d'euros ont été investis dans la rénovation de 184 logements de la cité de l'Oisellerie et dans celle du Commandant Calonne.

A Leuze-en-Hainaut, entre 2014 et 2025, une somme de 5,3 millions d'euros a été consacrée à de gros chantiers de rénovations, essentiellement dans les appartements de l'avenue Gosselain, de l'avenue Général Jacques et de la rue des Alliés. S'y ajoutent 32 logements à Pipaix où les travaux sont en cours.

Des logements plus nombreux et moins énergivores

Après le plan de rénovation, les deux tiers du parc de l'IPPLF auront été améliorés, le faisant tendre vers des logements plus économes et écologiques "et permettant donc aux locataires de faire des économies."

Le nombre de logements aux labels PEB les plus élevés a ainsi sensiblement diminué : les logements crédités du PEB G sont passés de 282 à 85 et ceux du PEB F de 50 à 27. "Et sur Frasnes-lez-Anvaing, il n'y a plus du tout de logements à ces labels !", ironise-t-elle.

"Par contre, atteindre le label A ou B est difficile car cela demanderait un investissement de 80.000 € par habitation."

La directrice gérante souligne par ailleurs que plus d'un million d'euros a été consacré sur fonds propre à l'entretien locatif, toujours pour rendre le cadre de vie plus agréable.

Si le taux de logement inoccupé est désormais réduit à peau de chagrin (3%), le nombre de logements ne cesse quant à lui d'évoluer : le parc locatif a augmenté de 9% ces 5 dernières années, passant de 756 à 824 habitations.

L'augmentation la plus significative est remarquée à Frasnes : + 37,5%, contre 2% sur Péruwelz et 8% sur Leuze-en-Hainaut.