Frasnes : menacé par un ancien élu Ecolo, Marian Clément dépose plainte

Les propos visés ont été tenus en marge du dernier conseil communal de Frasnes.
"Je vais t'en coller une", "On va avoir une discussion, je vais te péter la gueule". Ces propos ont décidé Marian Clément, conseiller communal PS à Frasnes-lez-Anvaing, à porter plainte à l'encontre de Didier Verdoncq, ancien conseiller communal Ecolo.
"Ce comportement agressif et menaçant pose une question fondamentale : est-ce ainsi que la majorité envisage le débat démocratique ?", interroge Marian Clément dans un communiqué. "Devons-nous craindre d'autres intimidations lors des futurs conseils communaux si nous ne nous alignons pas sur leurs positions ? Une telle dérive est inacceptable et contraire aux principes d'un débat politique sain et respectueux."
Revenons-en aux faits. D'une part, les propos n'ont pas été tenus dans la salle du conseil communal mais en marge de celui-ci, dans le hall de l'hôtel de ville. Et d'autre part, ils n'émanaient pas d'un conseiller communal, mais d'un ancien élu. Pour regrettables et excessifs que soient ces propos, il ne faudrait donc pas en tirer de trop lourdes conséquences politiques. "Je ne suis pas la supérieure hiérarchique de Didier Verdoncq, je n'ai pas de remontrance à lui faire", nous a expliqué à cet égard Dominique Rombaut, échevine Ecolo de Frasnes-lez-Anvaing. Le PS aurait au moins espéré que les Verts présentent leurs excuses après l'incartade.
Le contentieux entre Marian Clément et Didier Verdoncq ne date pas d'hier, les deux hommes se frottent régulièrement. Dans le cas présent, c'est une allusion au fait que l'Immobilière publique Péruwelz-Leuze-Frasnes, dont Didier Verdoncq est le directeur technique, serait "le plus gros pourvoyeur de logements insalubres de Frasnes" qui a fait sortir l'ancien élu Ecolo de ses gongs. Il rappelle que, durant la dernière campagne électorale, Marian Clément l'avait déjà accusé d'user de sa position pour promettre un logement à de futurs électeurs. Didier Verdoncq dément fermement de telles accusations.
Pour Marian Clément, le Collège communal doit impérativement réagir et clarifier sa position. "La démocratie ne peut s'accommoder de telles pratiques d'intimidation", conclut-il. "Nous ne laisserons pas la peur prendre le pas sur le débat d'idées."
C.D.C.