Projet de centre d’accueil pour personnes présentant des troubles de la mémoire à Ramegnies-Chin : la ville de Tournai remet un avis défavorable
Les riverains estiment que ce projet est démesuré.
Il y a plusieurs semaines, certains habitants de Ramegnies-Chin avaient remarqué l'apparition d'une affiche jaune dans leur quartier. Celle-ci les informait d'une enquête publique en cours concernant un projet de création d'un centre d'accueil pour personnes présentant des troubles de la mémoire sur l'ancien terrain de football du village. Un projet qui prévoit la construction de 7 habitations comprenant chacune 3 logements ainsi que celle de bâtiments regroupant un centre de bien-être, un espace dédié aux activités pédagogiques, une partie pour l'administration et un espace agricole entre autres.
Un projet que les riverains ont jugé "démesuré".
Après avoir pris connaissance de ce projet de construction, le collège communal de Tournai a décidé de rendre un avis défavorable auprès du fonctionnaire délégué sur le permis d'urbanisme introduit. "Si le collège est évidemment sensible aux soins à apporter aux personnes en souffrance et souhaite voir se développer des centres de santé, il doit aussi maintenir l'équilibre entre ruralité, cadre de vie, mobilité, sécurité et dimensionnement des projets," indique le collège communal dans un communiqué.
L'un des arguments retenus contre ce projet est que celui-ci prévoit de s'implanter dans une zone de services publics et d'équipements communautaires et dédiée à l'agriculture, ce qui ne correspond pas, selon la ville de Tournai, au projet présenté.
Ce projet ne nous semble pas approprié.
"Pour plusieurs raisons, ce projet ne nous semble pas approprié dans le cadre précité. Situé en zone de quartier résidentiel villageois et en zone d'espace agricole au schéma de développement communal pour partie, le projet de centre d'accueil se situe dans un contexte rural relativement peu dense, en bordure de village", analyse Philippe Robert, échevin en charge de l'Urbanisme. "Il risque en outre de causer des problèmes de mobilité notamment à cause de l'augmentation du charroi mais également de l'accessibilité difficile de la zone en question."
C'est désormais au tour du fonctionnaire délégué, soit la Région wallonne, de prendre position sur ce dossier.
B.D.
