Antoing : la dotation au CPAS crispe encore au conseil communal

Souvenez-vous en novembre dernier, le dernier budget de la législature était reporté au conseil communal suivant. Dans son ensemble, il n'avait pourtant pas suscité d'énormes critiques de la part de l'opposition qui regrettait parfois un manque d'audace du collège communal. Mais ce qui avait causé le report du budget, c'était la question de la dotation du CPAS. Le président Claudy Billouez avait à l’époque fustigé les choix de sa propre majorité. Il reprochait notamment au bourgmestre de ne pas assez financer son institution. Il demandait 118.000 euros supplémentaires pour que l’institution puisse atteindre ses objectifs.

Une modification budgétaire avait été promise par la majorité. Ce jeudi, elle figurait d’ailleurs à l’ordre du jour du conseil communal. Après une présentation des finances du centre d’action public d’aide sociale, Claudy Billouez a souhaité réagir. “Le directeur financier a mis en évidence le fait que les finances communales sont tendues. Je l’avais déjà signalé à plusieurs reprises par le passé.” Une position partagée par plusieurs conseillers tant de la majorité que de l’opposition. “On avait tous voté pour ajouter ces 118.000 euros. C’est vraiment du chipotage administratif.”, a voulu rappeler Jean-Bernard Vivier, chef de file du Groupe Ouverture.

Dans la majorité, Julien Bauwens a également donné son avis. “La tutelle ne nous a rien imposé en fin d’année. C’est ici que nous avons décidé de ne pas donner cette somme au CPAS.” De son côté, Gauthier Dudant s’est défendu en expliquant qu’il “n’était pas encore en poste à ce moment-là et je n’avais pas encore les finances dans mes compétences”. Des explications qui n’ont pas été suffisantes pour Julien Bauwens. “Je vais dire ce que je pense. On est bien d’accord en fin d’année pour dire qu’il y avait un problème de financement du CPAS. Je me souviens même de cet épisode rocambolesque où Bernard Bauwens a décidé lui-même de ne pas voter le point et de le reporter. On n’en était pas sorti grandi de cette histoire.”

Pour le conseiller socialiste, il n’aurait pas fallu attendre la modification budgétaire pour prendre la décision. “Les travailleurs du CPAS ont été mis dans une période d’incertitude. On connaissait les besoins dès décembre. (...) Je pense que c’est bien qu’on en arrive enfin à pouvoir en tant que majorité socialiste à soutenir son CPAS. (...) Je pense que c’est notre rôle de service public. Quand le public tape sur le public, il n’y a qu’une seule victime, c’est le service public.”

Le bourgmestre a rappelé qu’il avait bien pris ses responsabilités. “J’avais annoncé dès janvier qu’il y aurait les 118.000 euros. Ce n’est qu’une suite logique.” Encore une fois, Julien Bauwens n’a pas semblé convaincu. “C’est dommage que le collège communal dont tu faisais déjà partie n’ait pas réussi alors à convaincre le bourgmestre de l’époque de le faire plus tôt.”