70 animaux maltraités saisis à Lessines par l'association «Animaux en Péril»

70 animaux maltraités saisis à Lessines par l'association «Animaux en Péril»

70 animaux maltraités saisis à Lessines par l'association «Animaux en Péril»

Nouveau cas de maltraitance animale sur le territoire lessinois.

L’association "Animaux en Péril" a été sollicitée par la police locale de Lessines pour prendre en charge plus de septante animaux. L'association spécialisée dans la prise en charge d’équidés et d’animaux de ferme maltraités a été prévenue de l’existence des faits par un promeneur qui a pu observer la détresse d’animaux de basse-cour depuis la rue.

"Suite à ce témoignage et aux preuves apportées, la maltraitance était évidente. Animaux en Péril a donc contacté le bourgmestre de la commune qui a décidé d’intervenir sans tarder et de saisir l’ensemble des animaux du couple habitant sur place. En fin de compte, la négligence concernait bien des poules, coqs, faisans et pigeons, mais également trois chevaux, une vache et un troupeau de cinquante-trois moutons", précise l'asbl.

image

Ce lundi en fin de matinée, les soigneurs professionnels et bénévoles du refuge avaient rendez-vous avec les autorités pour prendre en charge l’ensemble du troupeau. "Dans un premier temps, les forces vives sur place se sont attelées à libérer les poules, coqs, faisans et pigeons dont certains étaient détenus, livrés à eux-mêmes, dans une cage exiguë. La fiente recouvrait l’intégralité des mangeoires, vidées depuis longtemps d’eau et de nourriture. Le terrain qui accueillait les volatiles était jonché de ferrailles, barbelés, objets tranchants et dangereux pour tout être vivant s’en approchant. Sur cette même parcelle, la police a saisi des pièges à mâchoires. On imagine avec angoisse la raison de leur présence. L’intervention, qui a duré de nombreuses heures, s’est également révélée périlleuse pour les membres de l’association. La quantité impressionnante d’éléments au sol empêchait la bonne progression des intervenants qui souhaitaient sauver les poules et coqs", ajoute Animaux en Péril.

image

Les agents de police ont également découvert la présence de trois chevaux et une vache, détenus dans un abri de fortune. "Ils étaient maintenus à l’aide de chaînes métalliques autour du cou, face au mur de leur logement sombre et souillé, sans possibilité de s’abreuver. Tout comme les animaux de basse-cour, ils ont été libérés de leur cachot pour embarquer à bord des vans de l’association. Dans un premier temps, la tâche des soigneurs n’a pas été aisée, en raison du comportement du propriétaire. Ce dernier n’a pas hésité à se montrer très menaçant à tel point que les policiers ont fini par lui passer les menottes, ce qui lui a permis de retrouver son calme. Nos équipes ont finalement continué d’extraire sereinement les animaux de ce chaos tout en subissant les provocations et railleries des membres de la famille du couple", précise l'association.

Des moutons dans un hangar

Un troupeau de moutons a également été découvert dans un hangar à quelques kilomètres de là. "Des dizaines d’ovins s’entassent dans ce bâtiment surpeuplé. La situation est d’autant plus problématique que de nombreuses brebis doivent allaiter leurs petits dans ces mauvaises conditions alors que d’autres sont gestantes. Plusieurs moutons sont en défaut d’identification et ne portent pas de boucles, ce qui constitue une infraction à la législation sanitaire. Quelques individus sont également porteurs de gale et comme pour les autres animaux, ils n’avaient pas d’eau à disposition", indique Animaux en Péril.

Le bourgmestre de Lessines a deux mois pour décider si les animaux seront confiés définitivement aux refuges qui les ont pris en charge. La police a dressé un procès-verbal pour acte de maltraitance sur base du code wallon du Bien-être animal. Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.

image image


Rédaction en ligne