Projet «Lessines 2020» : deux recours ont été introduits contre le permis unique accordé au CUP (Carrières unies du porphyre)
Le premier recours émane des autorités communales lessinoises, le second, du demandeur lui-même.
En janvier dernier, les carrières unies du porphyres avait obtenu le permis unique en vue de pérenniser l’activité d’extraction à Lessines. Le projet « CUP 2020 » envisage en effet de poursuivre l’exploitation des carrières Vandevelde et Lenoir et mettre en œuvre une plateforme multimodale sur son site d’exploitation de Lessines.
Si le projet date de plusieurs années, il n’est pas encore prêt de se concrétiser. Les autorités communales lessinoises ont en effet introduit un recours car elles estiment que le projet ne correspond plus à la convention passée à l’époque avec le demandeur. "Celui qui est le plus le plus singulier, évidemment, c'est le transport des marchandises entre le site d'extraction et l'endroit où on va rassembler les marchandises pour les expédier, que ce soit par chemin de fer ou par route. Et donc, c'était prévu qu'il y ait un passage souterrain en dessous de la chaussée Gabrielle Richet. Ici, on nous invente de mettre un transporteur aérien au dessus de la Chaussée Gabrielle Richet" explique Pascal De Handschutter, bourgmestre de Lessines.
Le collège communale de Lessines estime également que l’acte administratif ne prend pas en considération les éléments recueillis lors des enquêtes publiques ni les inquiétudes des citoyens. Le nouveau site, qui devrait être situé en entrée de ville en venant d’Ollignies, pose également question en terme d’impact visuel. "On est quand même fort inquiet sur l'impact que ce projet va avoir sur l'environnement des citoyens de Lessines, le cadre de vie des citoyens de Lessines et d'Ollignies puisque évidemment, il va y avoir là bas, entre Ollignies et Lessines, toute cette installation de production finalement" s'inquiète le bourgmestre lessinois.
Un second recours a également été introduit par le demandeur. Ce dernier estime que la durée de validité du permis accordé est insuffisante.
Le ministre a à présent 100 jours pour abroger le présent permis, le modifier ou simplement le confirmer.
Amélie Deconninck