Le projet d'éco-quartier «Dendre-Sud» adopté lors du conseil communal de Lessines

Le projet d'éco-quartier «Dendre-Sud» adopté lors du conseil communal de Lessines

Le projet d'éco-quartier «Dendre-Sud» adopté lors du conseil communal de Lessines

Projet d'éco-quartier, compte 2019 et permis de végétaliser les façades étaient au programme au conseil communal de ce jeudi soir.

André Masure, du groupe Soci@libre, a déclaré regretter que le collège communal ait annoncé tardivement la date de ce conseil du mois de juillet. Trois des cinq conseillers de son groupe étaient absents. Le parti Défi, quant à lui, n'a pas non plus pu compter sur la présence de son unique conseiller, Jean-Marc Barbaix.

La séance a tout de même été lancée à 20h, avec en premier point, l'adoption définitive du projet de quartier Dendre-Sud. Le public a pu assister à la présentation de cet éco-quartier qui visera à reconstruire la ville au bord de l'eau et reconquérir la Dendre, tout en participant au développement d'un nouveau pôle urbain, qui favorisera les commerces, logements et autres services.

Suite à l'enquête publique menée entre le 13 janvier et le 12 février 2020, aucune des huit instances concertées - dont Ipalle, le SPW, la CCATM et le Pôle environnement - n'a trouvé à redire sur la réalisation de ce projet. Le conseiller Ecolo, Philippe Hocepied, s'est quant à lui annoncé heureux de voter en faveur du projet, tout en manifestant cependant quelques inquiétudes à propos d'éventuelles nuisances concernant l'intimité des riverains le long du cheminement reliant la rue de la cité et le chemin de Chièvres. À cela, le bourgmestre, Pascal De Handschutter, a confirmé que "tout le monde au sein du conseil est d'accord là-dessus". Le projet a été approuvé à l'unanimité.

Le compte 2019 en boni, la modification budgétaire comme source de discussions

Avec un boni global de 1 779 598 euros et un boni à l'exercice propre de 395 268 euros, la directrice générale, Véronique Blondelle, a présenté des résultats qui n'ont pas suscité de questionnements de la part de l'opposition. En revanche, la première modification budgétaire pour l'année 2020 a fait parler d'elle. Dans un premier temps, la conseillère Ecolo, Dominique Pasture, a annoncé être "impressionnée par ce que coûte l'hôpital Notre-Dame à la Rose à travers sa consommation d'énergie". Son colistier, Philippe Hocepied, a quant à lui tenu à rebondir sur les projets en cours : "Comme d'habitude, il y a beaucoup de projets, mais peu de réalisations. Au vu de la crise économique à venir, je vois mal comment ils se réaliseront".

Les deux partis de l'opposition, Ecolo et Soci@libre, se sont ensuite unis pour faire part de leur désarroi à propos de la diminution de 77.000 euros dans le budget consacré à l'encadrement des vacances scolaires. André Masure a déclaré trouver "déplorable que la majorité ait touché aux dépenses sociales, surtout au niveau des grandes vacances. Pensez aux jeunes". Dominique Pasture a tenu elle aussi à réagir à cette décision, se demandant pourquoi avoir annuler les plaines de vacances organisées par la ville alors que le conseil national de sécurité les autorise de nouveau sous certaines conditions.

Avant que la majorité ne réponde à ces interrogations, la directrice générale a tenu à préciser qu'un amendement serait proposé au cours de cette séance. Celui-ci permettait de réduire les coupes sur une partie du budget de 38 000 à 32 000 euros, de manière à garder 6 000 euros pour engager des moniteurs. Ce fut ensuite au tour de Véronique Reignier, échevine de la jeunesse, de prendre la parole : "Nous sommes bien entendu soucieux de quand même offrir aux enfants des possibilités d'occupations. Nous avons voulu nous adapter en fonction des informations du CNS qui tombaient au compte gouttes. Nous avons finalement décidé de nous reposer sur nos partenaires tels que le centre sportif, le centre culturel ou encore l'office du tourisme pour proposer, à partir de ce lundi jusqu'à la fin du mois d'août, des activités toutes les semaines avec des moniteurs".

Quant aux stages, chaque institution partenaire de la ville devrait pouvoir engager directement des moniteurs sans passer par la ville, cette dernière prenant seulement en charge la facture par la suite. À ce sujet, l'échevine de l'enseignement a affirmé en ces mots : "Dire que l'on ne fait rien, c'est faux. Nous proposons des alternatives en agissant simplement sous une forme différente de d'habitude". La modification budgétaire a été votée favorablement par l'ensemble de la majorité en place, le groupe Ecolo préférant s'abstenir et le groupe soci@libre votant contre.

Un règlement relatif aux permis de végataliser des façades : l'opposition est pour sur le fond, contre sur la forme

La demande faite par les citoyens de végétaliser leurs façades et bordures de maison se fait de plus en plus présente et l'ensemble du conseil communal se rejoint sur l'importance de créer un règlement pour sécuriser un maximum ces prises d'initiatives. Néanmoins, à la vue de la proposition de règlement rédigée par la majorité, la conseillère Ecolo, Dominique Pasture, a tenu à faire part de son mécontentement : "Pour rappel, en octobre 2019, nous proposions déjà un règlement pour encourager les citoyens à végétaliser leurs propriétés. Nous sommes revenus à la charge en février 2020 et le règlement proposé ce soir est décevant. Nous n'y retrouvons pas l'objectif d'accompagner les citoyens dans leur démarche. Pire, l'article 5 sabote complètement cette philosophie car vous obligez que les travaux soient réalisés par une entreprise professionnelle. Cela vise clairement à décourager les Lessinois, nous voulons des démarches moins lourdes et moins coûteuses pour leur redonner l'envie de prendre des initiatives". Le conseiller Soci@libre, André Masure, a souhaité marquer son accord avec sa partenaire d'opposition, en précisant que "ce règlement complique vraiment les choses".

Face à cette déception conjointe de l'opposition, l'échevine de l'Environnement, Marie-Josée Vandamme a expliqué cette décision en précisant que "si ce règlement est comme ça c'est surtout pour protéger le propriétaire d'une maison mais aussi la ville. Maintenant, si quelqu'un veut creuser un trou, libre à lui, mais il prend le risque de créer des dégats". Ce à quoi, Dominique Masure a réagi instantanément en déclarant "Ce raisonnement confirme que la forme que revêt ce règlement résulte bien d'un choix politique". Le règlement a néanmoins été voté pour par l'ensemble de la majorité, prenant ainsi le dessus sur l'avis contraire des groupes Ecolo et Soci@libre.

Thomas Coenen