Bientôt un terrain de foot synthétique à Estaimpuis ?

Avec Néchin qui milite en première provinciale et Estaimbourg un échelon plus bas, la commune d'Estaimpuis peut se targuer d'avoir de beaux représentants dans les séries provinciales des football. Et si sur le terrain les joueurs font le job pour représenter l'entité, c'est désormais hors du terrain que la commune propose d'offrir des conditions idéales de travail aux clubs. Ce jeudi soir, lors du conseil communal, les élus ont voté en faveur d'une demande de subvention auprès d'Infrasports afin de créer un terrain synthétique à Estaimpuis.

"Nous nous sommes renseignés auprès de la ministre des Sports" indique Eric Demarque. "À l'avenir, plus aucun subside ne sera accordé pour les terrains à remplissage polymère ou plastique, ceux-ci devant être interdits à partir de 2031. Jacqueline Galant a confirmé que les projets de ce type ne pourront donc plus bénéficier de subventions."

Le conseiller communal ajoute toutefois que des alternatives existent. "Notamment les remplissages à base de noyaux d'olive, de résidus de maïs ou encore de liège. Toutefois, ces solutions posent deux problèmes majeurs : la raréfaction des matériaux et leur coût. Les spécialistes estiment en effet que les prix seront exorbitants. Une troisième option est également à l'étude : les terrains à remplissage minéral, par exemple avec du sable. Cette solution serait nettement moins coûteuse. Un terrain pilote existe déjà à Izegem, et des installations similaires sont présentes aux Pays-Bas et en Allemagne."

"La ministre a par ailleurs mis en place un groupe de travail réunissant les différentes fédérations concernées. Celui-ci se penche actuellement sur les solutions permettant d'homologuer ce type de revêtement. Dans ce contexte, nous estimons qu'il est prématuré d'introduire une demande de subvention à ce stade. Il nous semble préférable d'attendre les conclusions de ce groupe d'experts concernant les terrains à remplissage minéral. Nous proposons donc de postposer ce point."

En réponse à ces remarques, le bourgmestre de la commune, Frédéric Di Lorenzo (PS), a tenu à préciser la position du collège. Selon lui, il s'agit avant tout de valider le principe de l'introduction d'un dossier. Il souligne par ailleurs que, compte tenu de la longueur de la procédure administrative, l'échéance de la remise des conclusions des experts attendue pour la mi-2026 sera de toute façon largement dépassée au moment où le dossier arrivera à maturité.

Toutes le formations rassemblées autour de la table ont voté en faveur du projet, à l'exception du MR qui soutient le côté prématuré de la demande.