Comines-Warneton : feu vert unanime pour le terrain synthétique du stade Rémi Carlier

Le dossier a longtemps nourri les discussions politiques à Comines-Warneton. Ce lundi soir, il a surtout trouvé une issue concrète. Le conseil communal a approuvé à l'unanimité le lancement du marché public pour l'installation d'un terrain de football synthétique au stade Rémi Carlier, actant ainsi le passage d'un projet débattu à une réalisation attendue par les clubs sportifs de l'entité.

Un dossier ancien, revenu au coeur du débat

Si le projet a occupé une place sensible dans la campagne électorale d'octobre 2024, plusieurs élus ont rappelé qu'il ne s'agit pas d'une initiative récente. Pour David Werquin (Horizon), il était important de clarifier les positions : "C'est une histoire qui a émaillé la campagne et l'après. Dès le départ, on était pour le projet sur le site Rémi Carlier."

Rappelons que le basculement politique intervenu après les élections communales d'octobre 2024 est notamment lié au départ de Vincent Bataille du groupe Action. L'élu avait alors choisi de siéger comme indépendant, invoquant des désaccords sur la politique sportive menée.

Pour conclure son intervention, David Werquin a tenu à préciser que, malgré certaines incompréhensions, son groupe a toujours soutenu le principe d'un terrain synthétique à cet endroit.

Des choix techniques validés

Du côté de la majorité, Didier Soete (Ensemble) est revenu sur les analyses menées en amont : "Nous avons consulté plusieurs entreprises pour avoir des idées." Il explique que les avis techniques ont évolué, notamment en matière de gestion des eaux de pluie : "Une première entreprise estimait qu'il fallait un bassin d'orage, une autre a confirmé qu'avec les tuyauteries existantes, c'était suffisant. Ces éléments ont permis de confirmer la faisabilité du projet à Rémi Carlier."

Sur le plan financier, la bourgmestre Alice Leeuwerck (Ensemble) a insisté sur le travail de fond réalisé pour sécuriser les subsides : "Je connais le financement de ce projet par coeur, je suis allée le chercher jusqu'à Namur. Je rappelle également que ces 842.000 euros ne vont rien coûter à la commune puisqu'ils sont intégralement couverts par des fonds IFIGA."

Rémi Carlier aujourd'hui, la ZACC demain

Durance ces explications, la majorité communale a assumé une approche par étapes. Le terrain synthétique de Rémi Carlier constitue une réponse rapide aux besoins des clubs, tandis que le pôle footballistique et technique sur la ZACC de Warneton reste inscrit dans la trajectoire communale.

Cette stratégie s'inscrit dans un diagnostic plus large sur l'état des installations sportives. "Nos infrastructures sont vétustes et éparpillées", a rappelé Alice Leeuwerck, défendant la mutualisation comme alternative à des rénovations coûteuses site par site.

Malgré des lectures différentes sur l'origine du projet, l'ensemble des groupes a finalement soutenu la délibération.

Au terme des échanges, Didier Soete a appelé à dépasser les débats du passé. "On est à la veille d'une concrétisation. Avançons dans ce projet une fois pour toutes. C'est le temps de la paix."

Avec ce feu vert unanime, Comines-Warneton enclenche désormais la réalisation du terrain synthétique de Rémi Carlier, première étape d'un programme plus large visant à moderniser et rationaliser les infrastructures sportives au bénéfice des clubs et de la vie locale.