CPAS de Péruwelz : un budget 2026 sous pression face à la réforme du chômage
Le budget 2026 du CPAS de Péruwelz prévoit un mali de 390.000 euros.
La présidente du CPAS de Péruwelz, Christelle Durieux (PS), a présenté au conseil communal ce lundi un budget 2026 qu'elle qualifie de "rigoureux et responsable", construit dans un contexte social et financier particulièrement tendu.
Le budget ordinaire affiche un mali projeté de 390.000 euros, malgré des efforts de maîtrise des coûts. Les dépenses de personnel augmentent de plus de 700.000 euros, principalement en raison des indexations, des cotisations de pension et du renforcement des équipes sociales. Les aides sociales, les frais médicaux et les interventions dans les loyers sont également en hausse.
Pour équilibrer l'exercice, le CPAS prévoit une augmentation de la dotation communale de 500.000 euros et la mobilisation de plus d'un million d'euros de réserves, réserves qui pourraient tomber sous le seuil des 900.000 euros fin 2026.
La réforme du chômage au coeur des inquiétudes
L'élément central du budget reste l'impact attendu de la réforme du chômage. Le CPAS anticipe l'arrivée de 141 nouveaux bénéficiaires du revenu d'intégration sociale dans un scénario prudent, un chiffre qui pourrait grimper à plus de 200 selon les travailleurs sociaux. Le coût brut est estimé à 1,65 million d'euros.
Christelle Durieux a insisté sur les nombreuses zones d'ombre : "C'est un saut dans la grande inconnue". Si des subsides fédéraux sont annoncés, leur capacité à compenser intégralement ce coût reste incertaine, notamment en raison de mécanismes de subvention dégressifs et de l'exclusion de certaines catégories de bénéficiaires. Pour faire face à la surcharge de travail attendue, le CPAS prévoit un renforcement ciblé de ses équipes sociales, une réorganisation interne des services et un accent particulier sur l'insertion socioprofessionnelle. "Nous allons vivre des semaines et des mois difficiles. Nos équipes sont motivées, elles sont engagées", a souligné la présidente du CPAS.
Un accueil prudent mais inquiet au conseil communal
Au moment de donner la parole à l'opposition, le député wallon Vincent Palermo (MR/IC) a souhaité savoir si des démarches avaient été entreprises auprès des commerçants et entreprises afin de proposer des formations pour les demandeurs d'emploi. "Des contacts sont pris," répond Christelle Durieux avant de rappeler l'organisation il y a peu d'un "Caféin" mettant en contact chercheurs d'emploi et entreprises.
"Bon courage pour la suite," a souhaité quant à lui le conseiller indépendant Georges Hocq. "La logique de prudence est en effet de mise."
B.D.