Abattoir communal d’Ath : des (derniers ?) travaux prévus par la ville pour le traitement des eaux usées avant le transfert de l'outil à WapiMeat
L’abattoir communal d’Ath doit impérativement se mettre en conformité avec les normes environnementales pour garantir la poursuite de son activité et permettre le transfert de son agrément à la coopérative WapiMeat.
Alors que la reprise officielle est prévue pour le 1er janvier 2026, la ville d'Ath vient d'approuver le lancement d'un marché pour l'installation et la mise en service d'équipements destinés au traitement des eaux usées. Montant total estimé : 290 000 euros TVAC. "L'abattoir doit se mettre en conformité avec les normes environnementales pour garantir la continuité de l'activité et le transfert de l'agrément", rappelle d'emblée le bourgmestre, Florent Van Grootenbrulle (PS). Le chantier devrait débuter au cours du premier semestre 2026.
Même si la nécessité des travaux fait l'unanimité au sein du conseil communal, le timing d'exécution de ceux-ci suscite des interrogations. Cela fait d’ailleurs plusieurs années que ce sujet revient sur la table. En 2022 déjà, la Ville d’Ath avait été sommée de se mettre en conformité afin de pouvoir mettre à jour le permis d’environnement.
Ainsi, Laurent Postiau (Les Engagés) s'interroge sur la possibilité d'obtenir des subsides alors que le chantier interviendra après le transfert de l'agrément à WapiMeat. "N'aurait-il pas fallu réaliser ces travaux plus tôt pour bénéficier de subventions ?", questionne-t-il.
De son côté, Justin Duvivier (Liste Athoise) pointe le coût des amendes déjà imposées à la Ville, notamment pour des rejets de sang dans les eaux. "Certaines amendes sont montées jusqu'à 35 000 €. Je pense que c'est dommage qu'il ait fallu autant de temps pour parvenir à trouver un budget, alors que si nous avions additionné le montant de toutes ces amendes, nous aurions peut être pu financer ces travaux un peu plus tôt et ça n'aurait peut être pas coûté cette somme", déplore le conseiller de la Liste Athoise.
Le bourgmestre, bien conscient de cette réalité, évoque un contexte compliqué. "Il y avait une épée de Damoclès, stop ou encore", explique Florent Van Grootenbrulle (PS), qui reconnaît que des travaux auraient pu être réalisés plus tôt, mais que la Ville a décidé de ne pas les entreprendre, préférant mettre en place une réflexion plus globale sur l'avenir de l'outil, lequel pèse lourd dans les finances communales.
Laurent Postiau (Les Engagés) s'interroge également sur la légalité de ces travaux, qui seront exécutés après le transfert de l'agrément. "Ce ne sera pas vraiment une vente mais plutôt un bail emphytéotique", précise alors Guillaume Defert, directeur général de la Ville d'Ath. "Le bail peut prévoir des charges particulières encore à la charge du propriétaire ou à celle du preneur. C'est quelque chose qui a fait l'objet de négociations contractuelles, et ce sera le cas ici", a encore indiqué le directeur général.
Quel avenir pour Coprosain au sein de l'abattoir d'Ath
Autre point sensible qui inquiète notamment le conseiller d'opposition Philippe Duvivier (Les Engagés) : l'avenir de Coprosain, qui occupait certaines salles de découpe de l'abattoir.
Si le bail emphytéotique devrait prendre en considération les relations qui existent actuellement entre la ville d'Ath et Coprosain, la situation reste complexe. "Coprosain fait faillite. Il y a un repreneur. Nous devons donc désormais nous adresser à ce repreneur", détaille le bourgmestre, précisant que les discussions sont toujours en cours. Différentes études notariales travaillent d'ailleurs sur le dossier afin d'éviter toute erreur juridique ou administrative.
La majorité espère pouvoir respecter le délai fixé pour le transfert de l'agrément, mais compte tenu de la complexité du dossier, elle prendra le temps nécessaire. "S'il y a encore des questions ou des éléments à vérifier, je préfère attendre", précise le bourgmestre.
A.D.