Marc Vanderstichelen : « Nous voulons des investissements sérieux. »

Lors du dernier conseil communal d'Enghien, l'échevin des Finances, Sébastien Vanbelle a présenté la deuxième modification budgétaire de 2025. " Le plus important à retenir, c'est qu'au lieu d'utiliser un million d'euros de provision, on utilise 800.000 euros. On n'a pas fort diminué, l'extraordinaire n'a pas beaucoup diminué et la charge de dette reste importante. "

Au niveau du budget ordinaire, les frais informatiques ont augmenté de 10.000 euros, les dépenses de personnel ont diminué de 231.545 euros, le dividende de la participation d'Ipalle a diminué de 75.768 euros, les recettes de prélèvement ont diminué de 141.004 euros.

À l'extraordinaire, " des petites modifications ont été faites un peu partout. On peut observer que 87,33 % des investissements sont faits à charge d'emprunts alors qu'on n'a que % de de subsides. On va donc devoir limiter les investissements par emprunts. La leçon, c'est qu'il y a une diminution de 2 millions d'euros entre la MB1 et la MB2 a l'extraordinaire. Il y a donc 7 millions d'investissements. "

Pour l'échevin des Finances, la charge de dette d'Enghien " est trop élevée. Pour 2026-2027, si on veut retrouver une bourbe soutenable, il va falloir que la charge de la dette soit cohérente avec la fiscalité. " Selon Pascal Hillewaert, chef de file Ecolo, " la charge de dette reste raisonnable à Enghien par rapport à d'autres villes. On est en dessous de la moyenne. Il faut continuer à investir dans une ville, car tôt ou tard ça coûtera plus cher. Il faut garder un taux d'investissement, c'est l'avenir de la ville et du patrimoine qui est en jeu. Si on n'investit pas, la ville va dépérir. " Des propos corroborés par Bénédicte Linard, " quand on regarde l'ordinaire de la ville, le budget est de 22 millions. La charge d'emprunt est de 2 millions, cela représente donc 10 % du budget ordinaire de la ville, cela reste raisonnable. Bien sûr, il faut bien gérer les deniers publics, mais, mais ne pas investir est un problème, car les coûts seront plus importants par la suite. "

Pour Sébastien Vanbelle, " à la différence des dépenses de salaire et fonctionnement, on a une prise sur ces dépenses de dette. Si on veut être à l'équilibre au prochain budget, il faut faire des choix. " Les arbitrages sur les dossiers qui seront abandonnés ou conservés n'ont pas encore été faits.

" Pas de leçon à donner "

Le bourgmestre Marc Vanderstichelen, a rappelé que la majorité est en train de travailler sur le budget 2026. " Le budget 2025, est un budget dont on a hérité. Un budget où on a dû puiser dans les réserves d'1,1 million pour arriver à l'équilibre. C'est l'héritage que l'on a reçu et on doit travailler avec un budget structurellement en déficit. Et cela s'aggrave encore en 2026. On ne veut pas toucher au personnel. On n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre. Si on ne veut pas augmenter les impôts, on doit travailler essentiellement sur les investissements. J'entends bien qu'on doit investir, mais parlons des investissements qui ont été faits, parlons du schlammage qui est une catastrophe. Vous nous donnez des leçons, mais nous, on va travailler sur des investissements sérieux. " Pascal Hillewaert a réagi estimant que la majorité actuelle a également hérité des provisions de la mandature précédente.