La commune de Frasnes-lez-Anvaing adhèrera-t-elle ou pas à la coopérative WapiMeat ?
Le collège veut s'assurer des implications économiques et juridiques avant de prendre sa décision.
En juin dernier, 15 éleveurs, bouchers et chevilleurs, accompagnés par le Parc naturel du Pays des Collines, ont créé la coopérative WapiMeat. Elle prend le relais de la Ville d'Ath qui, pour des raisons budgétaires et organisationnelles, a décidé de se retirer de la gestion de l'abattoir communal.
Quelques semaines plus tard, afin de consolider la nouvelle structure et de garantir sa viabilité, WapiMeat a invité les communes de Wallonie picarde à lui apporter leur soutien, créant spécifiquement à l'intention des acteurs publics des parts sociales d'une valeur de 2.000 €.
Des communes comme Beloeil, Chièvres, Leuze-en-Hainaut ou encore Mouscron ont déjà assuré leur adhésion au projet.
Lors du dernier conseil communal de Frasnes, le groupe PS a proposé de soutenir la coopérative WapiMeat en participant à son capital par la souscription d'une de ces parts sociales.
"Vu le nombre encore important d'agriculteurs frasnois qui pratiquent l'élevage bovin, porcin ou ovin, il serait incompréhensible que notre commune ne soutienne pas une telle initiative", expose Michel Devos. "Il convient de réitérer notre soutien au monde agricole, déjà en grande difficulté."
"Ce serait désolant que la commune ne participe pas"
Amaury de Lannoy, l'échevin de l'Agriculture (Ensemble Citoyens), est "d'accord sur le fait de soutenir le monde rural. Notre commune est composée de ce tissu d'agriculteurs fragilisé par de nombreux aspects."
Il annonce toutefois que "le collège a donné un avis défavorable par manque de clarté juridique et économique. Tout n'est pas clair. A titre d'exemple, si les conditions d'hygiène doivent être réformées, qui prend en charge les aménagements ?".
La réponse de l'échevin de l'Agriculture déçoit le conseiller communal socialiste qui rappelle que la Ville d'Ath, avant de céder son abattoir à WapiMeat, va investir pour 400.00 € de travaux. "Une part sociale, c'est 2.000 €, ce n'est pas prendre des risques énormes. Ce serait étonnant et désolant que la commune de Frasnes-lez-Anvaing ne participe pas. Si l'abattoir devait fermer ses portes, je souhaite bonne chance à tous les agriculteurs et bouchers de Wallonie picarde."
Afin de bien appréhender toutes les implications économiques et juridiques, un amendement est voté. La décision sera prise lors du vote du budget.
F.T.
