N7 entre Gaurain et Barry : des travaux de sécurisation devraient débuter au printemps 2026

Le marché public des travaux a déjà été attribué à l'entreprise TRBA pour un montant de 7,246 millions d'euros hors TVA.
Ce mardi, en commission de l'Aménagement du territoire, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux, le Parlement de Wallonie s'est penché sur la dangerosité de la nationale 7 à hauteur de Barry, dans l'entité de Tournai. Deux députées wallonnes, Dorothée De Rodder (PS) et Mathilde Vandorpe (Les Engagés), ont interpellé le ministre en charge de l'Aménagement du territoire et de la Mobilité, François Desquesnes, après plusieurs accidents graves survenus ces dernières semaines.
"Combien de vies perdues faudra-t-il encore compter sur cet axe funeste ?" a questionné la députée socialiste tournaisienne, Dorothée De Rodder. Tout comme Mathilde Vandorpe, elle pointe une infrastructure routière particulièrement dangereuse et accidentogène.
Les députées ont ainsi pointé plusieurs points noirs, tels qu'un système de circulation à trois bandes, avec une bande centrale permettant un dépassement dans les deux sens, la sortie de camions à hauteur de la briqueterie, ou encore la présence d'une boîte de nuit un peu plus loin. Bien qu'un radar-tronçon ait été installé plus loin, "il n'est pas suffisant pour contenir les comportements à risque", précise Mathilde Vandorpe.
Des travaux de sécurisation programmés
Face à ces constats alarmants, le ministre François Desquesnes a confirmé qu'un projet de sécurisation était bien inscrit dans le Plan Infrastructures. Ce projet, élaboré par la Direction des Routes de Mons, concerne un tronçon d'un peu plus de 5 kilomètres entre Barry et Gaurain. "Il est indéniable que l'infrastructure doit être modifiée pour contraindre les usagers à un meilleur respect du Code de la route. Il faut agir à la fois sur les comportements et sur l'aménagement de la voirie", a insisté le ministre.
Le principe des aménagements repose sur une simplification et une sécurisation des bandes de circulation. En agglomération, une bande par sens sera conservée. Dans les zones moins densément peuplées, la voirie conservera trois bandes de circulation. La bande centrale sera dédiée à un dépassement alterné, et non plus simultané comme c'est le cas actuellement. Des îlots directionnels et des séparations physiques seront installés pour guider le trafic et sécuriser les cheminements pour les cyclistes et les piétons.
Le marché public des travaux a déjà été attribué à l'entreprise TRBA pour un montant de 7,246 millions d'euros hors TVA. Le chantier, d'une durée estimée à 220 jours ouvrables, devrait démarrer dès les beaux jours 2026. La planification doit en effet tenir compte des autres chantiers en cours dans le Tournaisis, notamment sur le réseau autoroutier.
Une réunion avec la ville et la police prévue ce jeudi
En attendant le lancement du chantier, une rencontre entre la Direction des Routes de Mons, la ville de Tournai et la zone de police est prévue ce jeudi. Objectif : faire le point sur l'accidentologie de la N7 et s'assurer que les travaux répondront aux objectifs de sécurité. Des mesures provisoires pourraient également être envisagées en attendant le réaménagement complet.
A.D.