Fusion IPM–Rossel : L’Avenir et NordEclair conserveront leur rédaction propre

Fusion IPM–Rossel : L’Avenir et NordEclair conserveront leur rédaction propre

Fusion IPM–Rossel : L’Avenir et NordEclair conserveront leur rédaction propre

Les groupes de presse IPM et Rossel ont officialisé leur volonté de fusionner leurs activités.

Transition numérique, montée de l'intelligence artificielle, chute des revenus publicitaires, ou encore fin de la concession postale pour la distribution des journaux; les groupes IPM et Rossel ont annoncé leur fusion ce lundi en début d'après-midi, en réponse, disent-ils, aux bouleversements du secteur.

Derrière les intentions stratégiques affichées subsistent néanmoins de nombreuses zones d'ombre. En particulier sur l'impact concret de ce regroupement pour les équipes locales et la diversité de l'information.

Courrier de l'Escaut et NordEclair : des rédactions distinctes maintenues

À Tournai, la cheffe d'édition du Courrier de l'Escaut, Audrey Ronlez, se veut, pour l'heure, rassurante. "Tous les titres de presse seront préservés, malgré la fusion entre IPM et Rossel. Les rédactions du Courrier de l'Escaut et de NordEclair resteront distinctes, afin que chacune puisse continuer à travailler avec l'ADN qui la caractérise."

Une collaboration étroite serait mise en place entre deux rédacteurs en chef des titres concernés, sous la coordination d'un rédacteur en chef commun.

Pluralisme, emploi et avenir incertain

Si les intentions des deux groupes se veulent rassurantes (maintien du pluralisme, autonomie rédactionnelle, rationalisation limitée aux moyens techniques et commerciaux), les inquiétudes demeurent.

Les syndicats, tout comme plusieurs journalistes, redoutent une concentration excessive du paysage médiatique francophone et ses conséquences sur l'emploi.

Quel impact sur le nombre de salariés ? Quelles seront les synergies exactes ? Où seront installées les équipes ? Des questions qui, pour l'heure, restent sans réponse.

Si la fusion est attendue d'ici la fin de l'été, elle doit encore recevoir l'approbation de l'Autorité belge de la concurrence.


S.Lippens.