Comines-Warneton : le nouveau plan de mobilité présenté aux citoyens

Comines-Warneton : le nouveau plan de mobilité présenté aux citoyens

Comines-Warneton : le nouveau plan de mobilité présenté aux citoyens
En présence des autorités communales, la société Embridge a présenté aux riverains le nouveau PCM de Comines-Warneton.

Une réunion citoyenne s’est tenue ce lundi soir à Warneton pour présenter le nouveau Plan Communal de Mobilité (PCM) de Comines-Warneton. Objectif : planifier les déplacements de demain.

"Ce PCM est une nécessité", a posé en introduction la bourgmestre Alice Leeuwerck. "C'est une obligation légale, mais c'est aussi un outil indispensable pour aller chercher des subventions au niveau wallon." Commencé en 2021 avec deux bureaux d'étude spécialisés, ce plan entend poser les bases d'une mobilité durable à l'échelle de la commune pour les prochaines années. "Il y a beaucoup de choses dans ce plan, mais on va devoir phaser sur plusieurs années pour les mettre en place."

Une vision à long terme

Clémence Gourgue, de la société Embridge, a rappelé la philosophie du document : "on ne veut pas supprimer la voiture, ce n'est pas possible. Mais on veut promouvoir une mobilité multimodale, plus raisonnée, en fonction des trajets." En clair, encourager la marche, le vélo ou les transports en commun là où c'est pertinent, et apaiser le trafic motorisé dans les centres urbains.

Une première phase de diagnostic a permis d'évaluer les points forts et les faiblesses du territoire: bons aménagements pour piétons et PMR à Comines et au Bizet, un réseau cyclable à étoffer, des connexions à sécuriser vers Ploegsteert et le Bizet, et plusieurs carrefours jugés dangereux. L'étude s'est appuyée sur plus de 350 réponses issues d'un questionnaire diffusé aux habitants.

"La situation particulière de Comines, coincée entre la Flandre et la France, a été prise en compte, tout comme l'avis d'acteurs locaux, la CCATM, le Gracq, ou encore la métropole lilloise", a souligné Clémence Gourgue.

12 mesures prioritaires

Après cette phase d'analyse, la mise en place d'objectifs clairs a mené à un plan d'actions articulé autour de 12 grandes mesures. Cyril Delvaux (Embridge) a précisé certaines pistes concrètes : "on va repenser les régimes de vitesse dans la commune. La N58 restera un axe de transit rapide, mais dans les centres urbains, on veut réduire la vitesse et marquer visuellement l'entrée dans ces zones par des aménagements comme des revêtements différents ou des bacs à fleurs."

La mobilité scolaire est également un axe fort du PCM. "Les actions seront ciblées par établissement. On propose la fermeture de certaines rues à certaines heures, des aménagements pour sécuriser les trajets, et la poursuite d'initiatives comme les Pédibus."

Un plan pour les poids lourds est aussi envisagé, avec des itinéraires préférentiels à définir "pour que le charroi impacte le moins possible la vie des riverains", tout en associant commerçants et entreprises locales.

Une planification, pas un catalogue de chantiers

Si plusieurs citoyens ont salué la démarche, certains ont regretté le manque de précision sur les aménagements concrets. "C'est un peu abstrait", a lancé une riveraine, "on ne voit pas les travaux précis que vous proposez." Ce à quoi Clémence Gourgue a répondu : "le PCM est une vision globale. C'est une planification. Chaque projet nécessitera ensuite une étude spécifique."

L'échevin de la mobilité Philippe Mouton a, lui, appelé à mettre l'accent dans les remarques sur certaines voiries prioritaires : "même si on n'y habite pas, beaucoup passent par la N58 ou la route des briqueteries. Il faut les signaler en masse lors de cette enquête publique pour que nous puissions avoir du poids au moment d'interpeller le SPW."

Un plan à valider d'ici la fin de l'année

L'enquête publique est ouverte jusqu'au 13 juillet, les documents sont disponibles sur le site de la commune ou à l'hôtel de ville. Tous les commentaires seront analysés : "soit on adapte le plan, soit on justifie pourquoi on ne le fait pas, mais chaque remarque aura une réponse", a assuré Cyril Delvaux.

Une pétition a été remise à la fin de la réunion par des riverains pour faire valoir des suggestions d'aménagements. Le conseil communal devra valider le PCM avant la fin de l'année, étape indispensable pour avancer vers une nouvelle mobilité à Comines-Warneton.


Théo Defranne