Zone de police Sylle et Dendre : on réfléchit à la fusion

Lors de la présentation du bilan de la zone de police Sylle et Dendre, le chef de corps Thierry Dierick avait abordé le sujet de la fusion des zones. Il expliquait alors qu'il fallait lancer le débat. "Il vaut mieux anticiper que subir. Nous allons lancer le débat pour voir les avantages, les inconvénients. Si on fusionne, avec qui ? Nous avons un territoire un peu particulier avec des communes de Wallonie picarde et du bassin montois. Le collège de police précédent ne voulait pas de la fusion. Qu'en sera-t-il de l'actuel ? Il faut lancer le débat."

La question de la fusion s'est posée jeudi soir lors du conseil communal d'Enghien. Les conseillers étaient invités à voter la dotation communale à la zone de police. Celle-ci s'élève à 1.443.297,66 euros, soit une augmentation de 3% par rapport à 2024. "Cela revient à 102 euros par habitant pour Enghien. La moyenne dans la zone tourne autour des 100 euros. Sachant que le taux de criminalité à Enghien est au-delà de la moyenne de la zone, elle représente 35% des faits commis, alors que nous représentons 29% des habitants", détaille le bourgmestre Marc Vanderstichelen. Les 3% d'augmentation de la dotation ne reflète pas vraiment l'augmentation du budget de la zone de police, car celle-ci puise dans ses réserves depuis plusieurs années. "Et les réserves s'épuisent. Un gros effort devra être fait dans les prochaines années. Je trouve que les moyens sont insuffisants, mais on ne peut pas augmenter la dotation et les moyens de la police."

C'est dans ce cadre qu'une fusion pourrait être intéressante pour les zones de police. "Il faudra être très vigilants car dans des zones voisines, la police coûte 140 euros par habitant. C'est le cas à Ath." Mais le bourgmestre d'Enghien ne se dit pas contre une fusion des zones. "Il faut voir les économies d'échelle. A priori, une fusion permettra des économies d'échelle et donc, a priori , on pourrait être pour." La zone de police Sylle et Dendre est un peu particulière au niveau géographique puisqu'elle couvre des communes de deux régions, la Wallonie picarde et le bassin montois. "On pourrait par exemple scinder la zone. La partie nord rejoindrait alors Soignies et la partie sud une autre zone de police. Mais, oui, il faudra être vigilants et ne pas se faire absorber."