La ville d'Ath envisage d'introduire un recours au Conseil d'État contre le projet d'une animalerie sur la chaussée de Mons
La ville d'Ath avait refusé la demande de permis, mais le gouvernement wallon l'a octroyé à la suite d'un recours du demandeur.
Ce projet a déjà suscité de nombreuses réactions : il s'agit de l'implantation de deux cellules commerciales (dont une animalerie) le long de la chaussée de Mons à Ath. En novembre dernier, le collège communal avait refusé la demande de permis introduite par la société CoHarvest, estimant que la situation géographique du projet soulevait des questions en termes de sécurité et de mobilité. "Le site, en contrebas du pont surplombant le canal, n'est pas adapté pour accueillir en toute sécurité des fonctions générant d'importants flux de véhicules", justifiait alors le collège.

Projection du projet de la société CoHarvest
Le demandeur a fait appel de cette décision auprès du gouvernement wallon, qui lui a donné raison. Le permis a ainsi été octroyé en date du 10 mars 2025 et stipule que la société demanderesse doit respecter les conditions émises par les différentes instances consultées.
Un recours au Conseil d'État
Lors du conseil communal de ce jeudi 3 avril, le bourgmestre a exprimé la position de la ville d'Ath par rapport à ce projet. "Cette décision administrative ne reflète pas la volonté politique qui s'était dégagée au sein du collège. Je tiens à être clair sur ce point : la Ville d'Ath prend très au sérieux les préoccupations exprimées par les riverains et les membres de ce conseil concernant ce projet", a déclaré Florent Van Grootenbrulle avant de poursuivre : "Nous partageons les inquiétudes relatives à la sécurité et à la mobilité sur la chaussée de Mons."
Au vu de ces éléments, la ville d'Ath ne compte pas en rester là. "Après une analyse approfondie des motifs de la décision d'octroi du permis, je tiens à vous informer que le collège communal envisage pleinement la possibilité d'introduire un recours devant le Conseil d'État", a précisé le bourgmestre avec fermeté.
Une pétition en ligne contre le projet
La mobilisation autour de ce projet s'étend également aux réseaux sociaux. Une pétition en ligne, intitulée "Protégeons Maffle : Non à l'implantation d'un bâtiment commercial près du pont", circule actuellement. Ses arguments rejoignent ceux avancés par le collège communal d'Ath : hausse du trafic et des risques d'accident, passage intensifié de poids lourds, ainsi qu'un impact négatif sur le cadre de vie des riverains.
"La taille imposante du bâtiment dénaturera le quartier, brisant son harmonie visuelle. De plus, cette construction risque de faire baisser la valeur des habitations et terrains avoisinants, au détriment des riverains", peut-on lire dans la pétition.
À ce jour, celle-ci a déjà recueilli une septantaine de signatures.
A.D.