Chièvres : le musée international de la base aérienne (MIBAC) ferme ses portes suite à la dissolution de l'asbl
La ville de Chièvres, propriétaire des lieux, réfléchit à des pistes pour relancer le musée.
Inauguré en avril 2003, le Musée International de la Base Aérienne de Chièvres retrace l'histoire de l'aérodrome dont les premières traces remontent à la Première Guerre mondiale, et ce, à travers des photos d'époque, des mannequins, ou encore des obhets et maquettes.
Porté par un groupe de bénévoles, ce musée va fermer ses portes. "Après 25 ans de vie, l'asbl Musée International de la Base Aérienne de Chièvres (MIBAC) a cessé ses activités et a été dissoute faute d'effectifs. Merci à tous ceux qui nous ont aidés, suivis et visités. Le musée est momentanément fermé pour une durée provisoire", a annoncé Daniel Leleu, président démissionnaire de l'asbl sur les réseaux sociaux. L'asbl a été dissoute lors d'une assemblée générale qui s'est déroulée le dimanche 16 mars dernier.
La nouvelle a suscité de nombreuses réactions, notamment lors du conseil communal de ce mercredi soir, où la question a été soulevée par l'opposition socialiste.
Un coup dur pour la culture chièvroise
Lors de la séance publique, le chef de file de l'opposition socialiste, Rémy Bette, a interpellé l'échevin du Tourisme, Frédéric Jonckers, et l'échevin de la Culture, Claude Demarez, sur les raisons ayant mené à la dissolution de l'asbl MIBAC. "Après l'annonce de la disparition de Cervia médiéval, c'est maintenant une autre face de l'entité chièvroise qui s'assombrit. C'est triste à dire, mais finalement, au niveau des activités en lien avec la culture et le tourisme et qui sont proposées par des associations, seul le crossage aura survécu dans le centre de Chièvres en ce début d'année 2025", a-t-il déclaré.
L'élu socialiste a également mis l'accent sur le devenir des collections du musée, composées d'objets issus de collections privées et publiques. "Pouvez-vous m'indiquer quel sera le destin qui sera réservé à ces nombreuses pièces de collection ? ", a-t-il questionné.
Une dissolution inévitable
Dans sa réponse, l'échevin Claude Demarez (Commune En'Vie) a expliqué que la fermeture du MIBAC est la conséquence directe de la dissolution de l'asbl qui le gérait. "Contrairement au Musée de la Vie rurale de Huissignies (MVRH), le MIBAC reposait en effet jusqu'à cette date sur une asbl en bonne et due forme, une asbl privée, sans financement communal, composée de personnes passionnées de l'histoire de la vie aérienne de Chièvres", a précisé l'échevin. Si le nombre de bénévoles s'est réduit avec le temps, un conflit en interne a également perturbé son fonctionnement.
Un dossier suivi de près en vue d'une réouverture
Par ailleurs, si le musée était géré par une asbl, le bâtiment qui l'hébergeait est, lui, communal. La ville a donc repris le dossier et des perspectives de relance existent. "Ce Musée a toute sa place dans notre " Cité des Aviateurs ". C'est également dans ce sens et conformément à la législation, que deux curateurs (dont le trésorier sortant) ont été désignés non pas seulement en vue de la liquidation administrative de l'ASBL, mais également pour tisser un lien avec l'avenir", a précisé Claude Demarez.
L'échevin a également révélé avoir rencontré, ce mercredi 26 mars, d'anciens membres de l'ASBL souhaitant reprendre le projet. "Ce sont des anciens membres de l'asbl qui ont apporté déjà des pistes concrètes", a précisé le mandataire communal avant de préciser que "plusieurs collectionneurs se sont déclarés prêts à remettre à disposition leurs pièces pour une future réouverture du musée".
Les réponses apportées par la majorité semblent avoir rassuré, au moins en partie, Rémy Bette, qui s'est dit "heureux d'entendre que l'activité du musée pourrait perdurer". Toutefois, l'élu de l'opposition a prévenu qu'il resterait attentif à l'évolution du dossier.
A.D.
