Wallonie picarde : le passage de la tempête Eunice non reconnu comme calamité naturelle par la Wallonie
Le gouvernement wallon estime que les seuils minimaux requis en termes de vitesse de vent n'ont pas été atteints.
Ce jeudi 28 novembre, le gouvernement wallon a examiné une série de dossiers relatifs aux calamités naturelles ayant touché diverses communes wallonnes entre 2022 et 2024 : "Cette démarche vise à rattraper le traitement des demandes en suspens. En effet, en raison de l'urgence et de l'ampleur des dégâts des inondations de juillet 2021, le Service régional des calamités (SRC) avait priorisé les dossiers consécutifs à ces inondations, ce qui a engendré un retard significatif dans le traitement des autres demandes", explique le gouvernement wallon dans un communiqué.
Le gouvernement a analysé 14 dossiers provenant des cinq provinces wallonnes. Parmi ceux-ci, plusieurs concernant la Wallonie picarde n'ont pas été reconnus comme calamité naturelle par la Wallonie. Le passage de la tempête Eunice, qui avait fortement touché la région, en fait partie. Pour rappel, des vents violents avaient causé d'importants dégâts le 18 février 2022. Une grue présente sur le chantier du CHwapi s'était même effondrée sur l'un des bâtiments de l'hôpital. Rien qu'à Mouscron, les pompiers de la zone de secours de Wallonie picarde étaient intervenus plus de 300 fois.
En mai 2022, une importante chute de grêlons avait notamment touché les communes d'Ath, de Brugelette, de Chièvres, de Leuze-en-Hainaut, de Péruwelz et de Silly. Là encore, cet événement n'a pas été reconnu comme calamité naturelle. Dans les deux cas, le gouvernement wallon estime que les seuils minimaux requis en termes de vitesse de vent, de quantité de précipitations ou d'ampleur des dégâts n'ont pas été atteints.
La demande de reconnaissance d'une calamité naturelle doit être introduite par le bourgmestre de la commune concernée. Si les deux événements qui ont marqué la Wallonie picarde avaient été reconnus comme tels, les particuliers et les autorités publiques auraient pu introduire une demande d'indemnisation. À noter que le fonds des calamités publiques n'intervient que pour les biens meubles et immeubles qui ne sont pas couverts en risque simple par les assurances.
B.D.