«Boucle du Hainaut»: la procédure mise sur pause le temps de rétablir le dialogue entre les différentes parties
Interpellé par le député wallon Laurent Devin (PS), le ministre François Desquesnes (Les Engagés), a fait le point sur le dossier.
Dernièrement, en commission du parlement wallon, le député Laurent Devin (PS) a interpellé le ministre François Desquesnes (Les engagés), en charge du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux, sur l'état d'avancement du dossier sensible de la Boucle du Hainaut.
La Boucle du Hainaut, projet porté par Elia, vise à renforcer le réseau de transport électrique en reliant les communes de la région à un nouvel axe stratégique. Ce dossier impacte d'ailleurs 7 communes de Wallonie picarde à savoir Mont-de-L'Enclus, Celles, Frasnes-lez-Anvaing, Leuze-en-Hainaut, Ath, Chièvres et Brugelette. Si les enjeux économiques et énergétiques sont majeurs, le projet suscite de nombreuses contestations et notamment en raison de l'impact sur l'environnement et la santé. Le ministre Desquesnes a réaffirmé son objectif de concilier tous ces aspects. "Mon objectif est de concilier les enjeux de santé publique, environnementaux et économiques, mais également d'approvisionnement énergétique", a-t-il souligné, tout en rappelant que le cadre légal autour des modifications du plan de secteur ne fixe aucun délai rigide.
Des avancées sur le front du dialogue
Le ministre a détaillé les rencontres bilatérales qu'il a menées avec les acteurs principaux du dossier, à savoir l'asbl REVOLTH ainsi que le gestionnaire de transport de l'électricité en Belgique, Elia. Ces discussions ont permis d'aboutir à une conclusion encourageante : les deux parties se disent prêtes à dialoguer dans l'esprit de la Déclaration de politique régionale, qui privilégie des solutions techniques et économiques co-construites.
"Mes services travaillent actuellement à l'élaboration d'un groupe de discussion et à la définition de son cadre", a indiqué le ministre Desquesnes. De leur côté, Elia et l'asbl REVOLTH doivent soumettre une liste de points à aborder lors des futures discussions. Ces contributions sont attendues pour début novembre. Le ministre a également précisé que les communes et les organisations agricoles seront bien associées aux concertations, mais dans un second temps.
Une procédure en pause
Toutefois, cette phase de dialogue a des conséquences sur l'avancement légal du dossier. "Cette période de dialogue engendre, en parallèle, la mise en pause de la procédure légale" a indiqué François Desquesnes précisant vouloir assurer un dialogue serein. Les résultats du dialogue permettront d'alimenter un complément d'étude sur les incidences environnementales, une étape cruciale pour la suite du projet.
A.D.