Ducasse d’Ath : près de 23.000 euros investis par l’asbl Rénovation du Cortège au profit de la figuration

"Si on est réuni aujourd'hui, c'est que la ducasse approche" lance d'emblée Maxime Depotte, co-président de l'asbl Rénovation du Cortège. C'est en effet une tradition, chaque année à l'approche de l'événement, l'asbl présente ses principaux investissements au profit de la figuration. Cette année, 22 483,17 euros ont été investi dans notamment les cannes pour les pages du char des Neuf Provinces (293,18 €), les coiffes pour les hommes de feuilles (28,50 €), les vêtements pour les enfants (341,50 €) ou encore les chaussures pour le diable Magnon (162,59 €).

Suite à l'évolution du personnage du Sauvage en Diable de Gavatao, un nouveau costume était aussi nécessaire. Il fait partie des plus gros investissements de cette année (2 484,75 €). L'asbl Rénovation du Cortège a eu une attention toute particulière pour le groupe du Canon du mont Sarah. L'investissement s'élève à 14 685 € et concerne la sonorisation et le renouvellement complet des costumes des bourgeois. "Pour la petite anecdote, ce sont les mêmes costumes que ceux utilisés dans la comédie musicale Les misérables. On a voulu aussi se rapprocher des anciens chapeaux. Si on regarde attentivement, il n'y a pas un bourgeois identique", explique Maxime Depotte.

La ducasse d'Ath 2024 en chiffres

Cette année, 382 figurants participeront à la ducasse. Si ce chiffre peut sembler élevé, il est à noter que 463 personnes n'ont pourtant pas eu la chance d'obtenir leur ticket pour y participer cette année. "On vient de loin, car si on se rappelle, il y a quelques dizaines d'années, nos aïeuls ont dû faire appel à des mouvements de jeunesse, des militaires, etc", précise le co-président de l'asbl.

Parmi les figurants, on retrouve Jean-Marie Michiels qui, à 74 ans, est le plus âgé du cortège. Il est toujours commissaire auprès des hommes d'armes. Paul Lambotte quant à lui comptera cette année le plus grand nombre de participation. Ce sera sa 57e ducasse. Enfin, deux figurants recevront des médailles de prestige : Marie-Line Blanchart (50 ans de participation) et Claude Latteur (55 ans)

Quelques interventions de la Ville sur les chars et les géants

De son côté, la ville d'Ath, responsable des chars et des géants, procède elle aussi à quelques interventions chaque année. "Pour deux géants, on est dans l'ordre du détail", précise Laurent Dubuisson. Il s'agit de l'aigle à deux têtes qui se dote d'une toute nouvelle jupe et de Samson qui arborera un tout nouveau plastron.

Depuis deux ou trois ans, plusieurs interventions ont déjà eu lieu sur le géant Ambiorix. Après être intervenue sur l'arc et l'épée, la ville a cette année investi dans la coiffe. Avec une peau d'ours plus volumineuse et plus foncée, les réactions n'ont pas tardé sur les réseaux sociaux. "Quand on intervient sur les géants, on le fait avec beaucoup de réflexion" se défend le conservateur de la Maison des géants. "Au niveau d'Ambiorix, on était confronté à plusieurs difficultés. La coiffe était en mauvais état et quand on l'a changé précédemment, dans les années 90, il y avait déjà eu un débat, car la peau qui avait été placée était trop claire" poursuit Laurent Dubuisson. La volonté des porteurs était donc de revenir à la couleur originale et d'avoir une peau qui ressemble davantage à une peau d'ours.

Enfin, au niveau des chars, c'est le char de la ville qui a demandé le plus d'attention. Apparu dans le cortège pour la première fois en 1850, le char présentait des problèmes de stabilité notamment au niveau du temple monoptère. Le dôme a ainsi dû être refait quasiment en intégralité.