La commune de Bernissart doit-elle soutenir les initiatives citoyennes pour le sauvetage des batraciens ?

La commune de Bernissart doit-elle soutenir les initiatives citoyennes pour le sauvetage des batraciens ?

La commune de Bernissart doit-elle soutenir les initiatives citoyennes pour le sauvetage des batraciens ?

Les 2 partenaires de majorité ont manifesté leur désaccord sur ce sujet lors du conseil communal de ce mardi 12 mars.

La question a été posée par la conseillère Ecolo Hélène Wallemacq : "Comment la commune envisage-t-elle de mieux soutenir les initiatives citoyennes ou associatives pour le climat et la biodiversité ?".

Le débat a été initié suite à une demande de citoyens de bénéficier d'une aide logistique de la part de la commune de Bernissart et au refus de celle-ci de signer une convention et de mettre à disposition du matériel pour les bénévoles qui uvrent pour sauver les batraciens sur l'entité.

Des citoyens prennent des risques pour aider les batraciens à traverser

"Le Parc Naturel des Plaines de l'Escaut nous donne un coup de main en débroussaillant le tronçon autour du lac de Bernissart et en installant une bâche de rétention des batraciens. Je comprends le souhait de contractualiser la mise à disposition de matériel", précise Hélène Wallemacq, "Mais il est malheureux que notre commune ne soutienne pas plus les bénévoles et pire, les mette en danger. En effet, quand les conditions sont favorables aux déplacements des batraciens, des bénévoles passent une partie de leur soirée dehors sur les sites mentionnés juste avant pour éviter que crapauds, grenouilles et autres batraciens se fassent écraser. Or, ils et elles le font au détriment de leur sécurité vu que même si l'arrêté de police a bien été pris pour limiter la vitesse à 30 kmh, aucun panneau de limitation de vitesse ni de panneaux "batraciens" n'a été mis à disposition et aucune lampe de chantier ne permet de visibiliser les bénévoles en l'absence de la convention qui demandait un remboursement par les bénévoles en cas de vol de panneaux."

Les mesures doivent être raisonnables pour être appliquées

Pour le bourgmestre Roger Vanderstraeten, la demande est démesurée : "Nous n'avons pas attendu que vous (les Ecolos) arriviez pour nous engager pour le climat. Avant les demandes étaient moins gourmandes. On parle ici d'une campagne de 3 mois pendant lesquels nous devrions assurer la signalisation et demander à des agents communaux d'aller placer les panneaux à chaque traversée et de les retirer ensuite pour éviter les vols. Dire qu'on ne fait rien pour la biodiversité, c'est faux ! Mais les mesures doivent être raisonnables pour être appliquées."

Pour clore la discussion, Hélène Wallemacq a souligné que les panneaux auraient pu être placés sur des barrières afin d'éviter les vols. "Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés pour agir en faveur du climat et de la biodiversité et nous avons besoin de tout le collège pour avancer dans la bonne direction."


Cathy Fievet