Accident mortel de Saint-Luc : 18 mois de prison requis contre le motard, le ministère public ne s'oppose pas à un sursis

Accident mortel de Saint-Luc : 18 mois de prison requis contre le motard, le ministère public ne s'oppose pas à un sursis

Accident mortel de Saint-Luc : 18 mois de prison requis contre le motard, le ministère public ne s'oppose pas à un sursis

Le jeune homme roulait à 130 km/heure quand il a percuté Cheyenne sur le passage pour piétons.

Le 14 décembre dernier vers 17 h 30, Cheyenne Novareze, 19 ans, sortait de l’école Saint-Luc à Ramegnies-Chin quand elle a été percutée sur le passage pour piéton par un motard qui circulait à grande vitesse. Grièvement blessée aux jambes, elle décèdera quelques heures plus tard.

Le procès du motard, un habitant de Ramegnies-Chin de 25 ans avait lieu ce jeudi matin au tribunal de police de Tournai. On y apprend qu’il roulait à 130 km/heure au moment de l’impact alors que la vitesse est limitée à 30 à cet endroit. Le jeune homme n’a pas pu répondre à la question « pourquoi une telle vitesse ? » posée par le juge, le Procureur du Roi et par la maman et les deux sœurs de Cheyenne très dignes dans leur malheur. En pleurs, il a expliqué ne pas se souvenir de l’accident et a demandé pardon pour ce geste qu’il reconnait être totalement inconscient. Son avocat Maître Rivière qui juge l’accident incompréhensible et impardonnable insiste sur l’absence d’antécédents de son client et sur son handicap qui entraîne des douleurs neuropathiques incurables « lui murmurant à chaque seconde le nom de Cheyenne ».

Pour l’avocat de la victime, Bernard Dapsens, « rouler à cette vitesse c’est chercher le mal, et la question sans réponse est une plaie éternellement mortifère pour la famille ».

La Procureure du Roi, Anne-Laure Permanne réclame, pour la qualification d'homicide involontaire, 18 mois de prison sans s'opposer à un sursis ainsi qu'une suspension du permis de conduire de 2 ans avec obligation de repasser les examens.

Verdict le 24 novembre prochain.


Gaëtan Lebailly