Exclu du groupe «L'Essentiel», Sébastien Arena ne sera plus le président de l'Office de Tourisme de Beloeil

Exclu du groupe «L'Essentiel», Sébastien Arena ne sera plus le président de l'Office de Tourisme de Beloeil

Exclu du groupe «L'Essentiel», Sébastien Arena ne sera plus le président de l'Office de Tourisme de Beloeil

Le mouvement reproche à son ancien candidat ses critiques sur la majorité actuelle.

Clap de fin pour le président de l'Office de Tourisme de Beloeil Sébastien Arena. 4ème score de la liste citoyenne "L'Essentiel" lors des élections communales de 2018, il avait été nommé à la présidence de l'Office de Tourisme dans la foulée de la mise en place de la majorité PS - Bel'Elan - L'Essentiel.

Ce jeudi, le mouvement "L'Essentiel" annonce avoir révoqué Sebastien Arena qui va donc perdre tous ses mandats dont la présidence de l'Office de Tourisme. "Il y a quelques semaines, les membres du mouvement apolitique « L’Essentiel » faisant partie de la majorité actuelle, se sont réunis. Cette réunion concernait le comportement de Monsieur Sébastien Arena qui, à plusieurs reprises, avait critiqué ouvertement la majorité en place de manière publique. A l’issue de cette réunion, un délai de trois mois a été laissé à son membre pour montrer son intérêt dans le mouvement « L’Essentiel » et surtout d’arrêter d’afficher publiquement ses opinions politiques nationales", indique la liste.

Sébastien Arena est récemment devenu membre du MR. "Il ne s’agit nullement ici d’un reproche d’accointances politiques nationales de telle ou telle couleur, il en va simplement d’un devoir de réserve de la part d’un membre d’un mouvement citoyen. Nous n’avons jamais nié que d’autres membres de notre mouvement sont également inscrits dans des mouvements nationaux mais qu'ils ont simplement la réserve et l'intelligence de garder leurs opinions nationales en dehors de leurs implications communales : avoir une vue communale toute différente d’une vue nationale. C’est l’essence même d’un parti citoyen. Nous ne pouvons tolérer le fait d'être sur la langue des gens, autorisant ceux-ci à penser que voter pour l'un ou pour l'autre revient au même puisque les accointances politiques du groupe « l’Essentiel » seraient dirigées plus vers des partis dits traditionnels. Notre mouvement doit jouer un rôle, quel que soit le parti dit traditionnel que nous accompagnons. Le but est de s’impliquer pour la commune et non de se targuer d'être bleu, orange, vert ou rouge", précise "L'Essentiel".

Sur les 10 membres qui composent le mouvement "L'Essentiel", 8 ont voté favorablement l'éviction de Sébastien Arena. Le retrait de ses mandats sera soumis au vote lors de la prochaine séance du conseil communal.

Arena : "Puérile et sectaire"

Sébastien Arena explique avoir appris "avec stupéfaction" son exclusion dans la presse. "Je n'ai ni été convié à cette réunion (secrète), ni été informé par un quelconque PV de réunion signé. Monsieur Basilico se targue de m'avoir exclu en bon représentant d'un parti citoyen démocratique, mais il oublie qu'il ne fait pas partie d'un club de cartes, et qu'il y a des règles et des notions juridiques légales d'usage. Je ne m'attarderai pas sur le manque d'honnêteté de son opinion, indigne de la fonction qu'il occupe et de ce qu'elle représente. Anthony Basilico fonctionne complètement de manière indépendante du groupe L'Essentiel depuis le début de son mandat. Aucune réunion d'équipe, aucune vision, toutes ses prises de position et de décision ont toujours été prises sans en référer au groupe. Nous sommes quand même 3 ans après son élection. Et donc oui, j'ai eu la franchise d'être contre le fait d'être spectateur d'une personne qui faisait cavalier seul depuis le début en se complétant dans un parfait immobilisme et qui faisait en plus preuve de discours négatifs à l'encontre de la majorité en place. Qui donc n'a pas montré d'intérêt pour son groupe ?", réagit-il.

La guerre est déclarée entre le futur ex-président de l'office de tourisme et l'échevin. "Cette façon puérile et sectaire d'exclure ceux qui ont cette liberté d'expression est contraire à la démocratie que Monsieur Basilico promeut, et de plus faire taire celle ou celui qui aura le courage de son opinion, sous le joug d'un soi-disant devoir de réserve ? Qui sera la suivant ? Est-ce là la politique d'un mouvement qui se dit citoyen ? Faire un procès sans la personne concernée. Je laisse le citoyen en faire son propre jugement. Je suis content lorsque je vois cela, de partager dès à présent les valeurs d'un vrai et grand parti démocratique".


Jacques Chelle