Frasnes-lez-Anvaing : le projet de RAVeL est sur les rails, la piste cycle-piétonne d’Anvaing divise, la commission vélo naît

Frasnes-lez-Anvaing : le projet de RAVeL est sur les rails, la piste cycle-piétonne d’Anvaing divise, la commission vélo naît

Frasnes-lez-Anvaing : le projet de RAVeL est sur les rails, la piste cycle-piétonne d’Anvaing divise, la commission vélo naît

Une fois n’est pas coutume, l’ordre du jour du conseil communal de Frasnes-lez-Anvaing était léger ce mardi soir. La mobilité douce était au coeur des discussions.

La bonne nouvelle est tombée dès le début du conseil communal : le permis d’urbanisme a été octroyé pour le pré-RAVeL entre l’ancienne gare de Grandmetz et le carrefour dit des Grands Arbres à Moustier. C’est donc sur cette portion que seront entrepris les premiers travaux d’aménagement de la voie verte. Ils devraient débuter dès cette année.

L’ensemble des mandataires s’est réjoui de l’avancée de ce projet important. A terme, l’ancienne ligne de chemin de fer 86 sera en effet l’épine dorsale de la commune en matière de mobilité douce.

Piste cyclable d’Anvaing : un non sens ?

Michel Delitte a interpellé la majorité libérale au sujet de la piste cycle-piétonne reliant le centre d’Anvaing au futur RAVeL. Dans le cadre d’un appel à projet, la commune a reçu une subvention de 180 000 € pour la création de cette piste indurée à la Drève d’Anvaing. Si le chef du groupe Horizon Citoyen soutient l’initiative, il s’étonne de la décision prise par le collège communal n’autorisant la circulation des cyclistes que dans un seul sens de circulation, de la N60 vers Anvaing : « Cette piste unidirectionnelle est un non sens ! ».

Jacques Dupire, conseiller indépendant, abonde : « N’avez-vous pas peur que des usagers empruntent la piste à contresens et qu’il y ait dès lors danger ? ».

Daniel Richir, l’échevin de la Mobilité, explique que cette décision n’est pas le fruit du hasard. « Pour que la piste soit bidirectionnelle, le SPW exige 2 m de large. En certains endroits de la drève, ce ne sera pas possible à cause des arbres. Nous avons donc opté pour une piste unidirectionnelle de 1,5 m en béton brun, complétée de chaque côté par une trentaine de centimètres où il sera possible de marcher ou de rouler à vélo. J’ai pris mon mètre et c’est suffisant pour se croiser. »

André Duthy, échevin des Travaux et de l’Aménagement du Territoire, soutient son collègue : « J’ai l’impression qu’on parle d’une autoroute pour cyclistes alors qu’on est loin de cela. En balade, les gens se respectent. Et je ne vois pas la police mettre une contravention aux personnes qui seront à contresens sur la piste cyclable. »

La suggestion de Sébastien Dorchy, échevin du Tourisme, de dévier les usagers faibles par la Drève du Pureau ne convainc guère Michel Delitte : « La traversée de la N60 au lieu-dit Repos de la montagne n’est pas du tout appropriée pour la sécurité des usagers ! »

Planifier la stratégie liée à la mobilité douce

Michel Devos, chef de file PS-AC, a de son côté demandé de mettre rapidement en ordre de marche différents outils relatifs à la mobilité douce. « Il faudra bien un jour prendre le plan communal de mobilité - qui date de 2002 - à bras-le-corps, pas avancer coup par coup mais bien de manière cohérente. Si on ne procède pas à son actualisation, nous serons en contradiction avec notre candidature au Plan Wallonie cyclable. »

La décision est prise à l’unanimité, incluant par ailleurs la mise en place d’une commission communale vélo.


Frédérique Thiébaut