Le conseil communal de Silly vote deux motions pour maintenir le guichet de la gare et les guichets de banque

Le collège et le groupe Sens veulent maintenir les services pour la population sillienne.
Ce lundi soir deux motions ont été votées par le conseil communal de Silly. Toutes deux ont trait au maintien des guichets dans l'entité rurale: l'une concerne le guichet de la gare SNCB, l'autre ceux des agences bancaires.
C'est le collège communal qui a proposé la motion sur le guichet de la gare. Il voulait ainsi marquer son désaccord quant à l'annonce de la fermeture du guichet d'ici la fin de l'année. « Le message que nous voulons faire passer, c'est que nous sommes inquiets pour le service public dans les communes rurales », précise Violaine Herbaux, échevine de la mobilité (LB). « Là où les acteurs communaux mettent les moyens pour la mobilité, nous avons l'impression que le niveau fédéral ne fait pas sa part. C'est un coup dur supplémentaire pour les habitants qui doivent faire plus de kilomètres pour trouver une réponse humaine. La gare de Silly a la particularité d'être au milieu des champs, on sait que les lieux isolés sont plus propices aux dégradations. On nous dit que des stewards seront présents, mais on ne sait pas quand ni combien de temps. Plutôt que de faire des économies de bouts de ficelle, autant avoir une présence utile. Ensuite, nous avons la particularité d'avoir des avantages pour les Silliens pour l'utilisation du parking. Pour avoir la réduction, il faut montrer sa carte d'identité au guichet. Comment fera-t-on? Et puis il ne faut pas oublier la fracture numérique. Nous avons une population très âgée à Silly, qui se déplacera sans doute plus loin, dans une autre gare comme Enghien ou Ath. Enfin, nous nous inquiétons du nombre d'automates. S'il n'y en a qu'un, les gens ne feront pas la file durant une demi-heure avant de monter dans le train. Le train n'attend pas... »
Attirer l'attention de l'UVCW
L'autre motion était présentée par le groupe Sens. « Les banques, dans un délai plus ou moins court, ont l'intention de supprimer 2.000 terminaux bancaires et de fermer de nombreuses agences », explique le conseiller Bernard Langhendries. « Nous voulons tirer la sonnette d'alarme concernant ces disparitions. Cela pose question notamment du point de vue de l'égalité des chances. Les personnes âgées et isolées auront des difficultés. La fracture numérique existe encore dans notre société. Nous voulons insister pour que les banque gardent un minimum d'intérêt général et en particulier BPost qui a cela dans ses missions. » Le groupe Sens veut ainsi attirer l'attention de l'Union des Villes et Communes de Wallonie sur ce problème qui touche particulièrement les communes rurales.
Sarah Libbrecht