Eric Domb pousse un coup de gueule sur les décisions gouvernementales : «Nous ne sommes plus au temps des Empereurs»

Eric Domb pousse un coup de gueule sur les décisions gouvernementales : «Nous ne sommes plus au temps des Empereurs»

Eric Domb pousse un coup de gueule sur les décisions gouvernementales : «Nous ne sommes plus au temps des Empereurs»

Le propriétaire de Pairi Daiza allume le gouvernement et plus particulièrement le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke.

Eric Domb, le fondateur de Pairi Daiza, a fait une sortie remarquée sur la page facebook du parc animalier qui ne pourra rouvrir ses portes cette année. Il s'est exprimé sur les dernières mesures du comité de concertation. "A l’heure où nous sommes tous contraints de cadenasser nos vies dans un nouveau carcan de mesures sanitaires, certains responsables politiques bafouent-ils nos libertés par des décisions arbitraires ? A écouter Frank Vandenbroucke, notre ministre fédéral de la Santé, j’estime que la réponse est oui. Et nous devrions nous en inquiéter. Par deux fois, ces derniers jours, Frank Vandenbroucke a ainsi justifié des entraves à nos libertés non pas par des impératifs sanitaires que nous aurions parfaitement compris, mais pour des raisons politiques ou psychologiques qui ne reposent sur aucune base scientifique", indique-t-il en faisant référence notamment aux propos du ministre qui a indiqué vouloir provoquer un choc auprès de la population en fermant les commerces "non-essentiels".

Il n'y a pas eu d'exception pour les parcs animaliers. "Frank Vandenbroucke a justifié l’interdiction de promenades en plein air dans les Parcs animaliers, non en raison d’une quelconque étude qui démontrerait un risque potentiel à les fréquenter, mais par la seule volonté de ne pas multiplier les exceptions au confinement. En résumé : parce que tout le monde ne peut pas aller courir dans les bois, on a ouvert les piscines pour aller y faire des longueurs; et parce que tout le monde ne peut faire de longues balades, on a ouvert les musées pour aller se changer les idées. Et pour le reste ? Stop. On ne prend même pas le temps d’y réfléchir. « Si nous rajoutons une exception après l’autre, nous créons une discussion sans fin », précise le ministre. « Nous n’avons tout simplement pas voulu créer une série d’assouplissements sans fin. Il faut s’arrêter quelque part, et nous nous sommes arrêtés à ‘nager quelques longueurs’ et ‘visiter un musée’ ». Circulez, il n’y a plus rien à voir : les Parcs animaliers, comme d’autres secteurs qui ont démontré leur capacité à proposer des activités de plein air en toute sécurité, attendront que la science retrouve droit de cité lors des prises de décision, ou Frank Vandenbroucke l’envie d’analyser avant de trancher", ajoute Eric Domb.

"Il importe plus que jamais que nos représentants politiques recourent à la science pour justifier les restrictions à nos libertés"

Pour le propriétaire de Pairi Daiza, la façon de décider du gouvernement rappelle l'époque de la Rome antique. "Ces processus de décision expliqués sans complexe par le ministre de la Santé laissent pantois. Et nous renvoient à cette image du combattant à terre attendant le verdict du pouce. Pouce renversé on l’achèvera. Pouce levé il vivra. Ainsi en décident l’Empereur et son seul bon-vouloir. Mais nous ne sommes plus au temps des gladiateurs, des Empereurs et de la dictature romaine. Nous sommes au XXIème siècle, en démocratie. A un moment où, parce que certaines de nos libertés individuelles doivent être temporairement réduites pour d’impérieux motifs sanitaires, il importe plus que jamais que nos représentants politiques recourent à la science pour justifier les restrictions à nos libertés et les partagent ensuite en toute transparence. Une mesure d’entrave à nos libertés ne peut jamais être le fait du Prince, elle doit être raisonnée et raisonnable, explicable et expliquée. Il en va de sa légitimité, de son acceptation et donc, de son efficacité.

Eric Domb attend qu'on lui prouve que les parcs animaliers sont des lieux où le virus circule de façon importante. "Aujourd’hui, aucun scientifique n’a pointé de danger à se promener dans les Jardins zoologiques où est mis en place un strict protocole sanitaire. D’aucuns encouragent au contraire, pour notre bien-être physique comme mental, les sorties au grand air que peuvent proposer ces Jardins, si les mesures prophylactiques (gestes-barrières, bulle sociale, …) sont respectées. Aujourd’hui encore, aucun représentant politique, et certainement pas Frank Vandenbroucke, n’a raisonnablement justifié la fermeture des Parcs animaliers où la circulation du virus est pourtant contrôlée. Une absence d’explications qui rend insupportables les attaques à nos libertés (liberté d’entreprendre, liberté de circuler, liberté de travailler, liberté de se divertir, liberté d’apprendre…) qui accompagnent cette décision unilatérale. Et qui ne nous laissent voir que du mépris à l’égard de toutes ces entreprises, ces travailleurs, ces familles qui ont tout mis en œuvre pour pouvoir continuer à jouir de ces libertés tout en garantissant la protection de tous."


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