Le règlement de la redevance scolaire à Frasnes pour l'année scolaire 2019-2020 n'a pas pu être voté

Au cours d'un conseil communal agité, le règlement de la redevance sur les prestations et services pour les écoles durant l'année scolaire 2019-2020 a lui aussi fait débat.
Marie-Colline Leroy, du groupe Ecolo, a d'abord soulevé le fait que la majorité avait décidé de doubler les coûts pour les frais d'accueil extrascolaire "au prétexte que ce coût n'a pas été indexé ces quinze dernières années. Pour la conseillère écolo, il apparaît comme évident que les familles des enfants dans l'entité en 2019 ne devraient pas payer la facture des quinze dernières années.
La bourgmestre faisant fonction, Carine de Saint Martin, a directement tenu à préciser que "Non, nous ne cherchons pas juste à taxer les gens. Mais nous avons besoin d'argent. Des services sont en déficit et ne peuvent pas l'être, à l'image des bus scolaires. Nous devons faire payer le coût réel aux parents d'élèves". Pour illustrer son point de vue, la bourgmestre a notamment expliqué que la commune cherchait même à optimiser les services scolaires pour dépenser moins d'argent: désormais toutes les écoles de l'entité se rendront à la piscine de Renaix, afin de remplir au maximum les bus et les rentabiliser.
C'est sur ce dernier point que le conseiller Michel Delitte, du groupe Horizon Citoyen, a décidé d'intervenir : "Nous constatons une augmentation de 75% à 100% des interventions demandées aux familles pour les déplacements. C'est trop. D'autant plus que la commune réclame une redevance de deux euros à chaque élève qui entre dans la piscine alors qu'elle ne peut en réclamer qu'un par enfant" s'exclamait-il.
C'est ensuite le droit de chaise qui a été abordé. Ce fut au tour du conseiller indépendant, Jacques Dupire, de s'exprimer : "La majorité explique que les parents se sont habitués au droit de chaise. C'est faux, ils se sont résignés !". Il a ensuite poursuivi en en revenant à la piscine : "Notre système de taxe est archaïque, hors du temps, antisocial ! Si l'on suit ces mesures, chaque élève coûtera 53 euros en plus par mois à ses parents".
En réponse, le conseiller MR, Vincent Duchâteau, a précisé que certaines décisions n'émanaient pas directement du collège communal, tandis que Sébastien Dorchy, échevin des finances, a rappelé que cet argent servait aussi à offrir des contrats à du personnel supplémentaire : "On a engagé cinq personnes, une par école, en une année ! Depuis quand ne l'avait-on pas fait ? C'est ce que je retiens ! Je pense que pour un parent, savoir que l'accueillante a une stabilité d'emploi, cela lui donne un sentiment de sécurité à long terme, et cela le gênera moins de payer plus". À cela, la bourgmestre a tenu a ajouter que : "Chez nous, ce ne sont pas les enseignants qui gardent les enfants après l'école, ce sont des gardiennes. Si nous augmentons les prix, notamment celui des garderies, c'est pour pouvoir donner des contrats. Et un contrat, c'est 80.000 euros en plus à payer par la commune chaque année."
Cette vision des choses n'a pas pour autant convaincu les groupes de l'opposition. Le groupe Ecolo a même manifesté le souhait que Frasnes devienne une commune pilote qui proposerait la gratuité scolaire. Cet avis a très vite été rejoint par les autres groupes de l'opposition. Ce à quoi la bourgmestre, pour le mot de la fin, a répondu que "Nous visons le coût réel et mettons tout en place pour y parvenir en trouvant une place pour tout le monde, mais nous en sommes malheureusement encore loin !"
Ce règlement de la redevance sur les prestations et services pour les écoles durant l'année scolaire à venir n'a pas pu être voté, toute l'opposition ayant voté contre.
T.C.