Clarebout inquiète le président des Hauts-de-France

Xavier Bertrand vient d’envoyer une lettre à Carlo Di Antonio, ministre wallon de l’environnement, pour l’interpeller sur les nuisances causées par l’usine.
Les responsables français espèrent ainsi forcer la main de leurs homologues belges sur un dossier dont on ne voit décidément pas la fin. Lassé de se sentir ostracisé dans le débat sur les nuisances causées par l’usine de frites congelées, Christophe Liénart, le maire de Deûlémont, commune française située à quelques dizaines de mètres de l’entreprise belge, en appelle à ses instances supérieures. Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, s’est donc emparé de l’affaire et a envoyé une lettre au ministre wallon de l’environnement pour l’inviter à « établir un dialogue ouvert et transparent sur cette question ». Une manière polie de faire comprendre aux autorités belges que ce dialogue n’existe pas encore.
Coopération renforcée
Les nuisances, les pollutions et les mauvaises conditions de travail au sein de l’entreprise sont très souvent pointées du doigt par les associations belges et françaises. Mais du côté des autorités, la commune et la région ont tendance à se renvoyer la balle, dans une situation compliquée par l’arrivée d’un projet de plateforme fluviale à côté de l’usine Clarebout. Dans sa lettre, dont une copie a été envoyée au Ministre-président Willy Borsus, Xavier Bertrand rappelle qu’un accord de coopération renforcée a été signé le 15 septembre dernier entre la Wallonie et les Hauts-de-France. "La problématique existante entre Deûlémont et Warneton nous offre une belle opportunité de mettre en application cette coopération de manière concrète, en résolvant cette question de manière concertée", peut-on y lire. Reste à voir l’effet qu’aura cette interpellation officielle sur les responsables politiques wallons.
J.Cr.