Une motion sur la privatisation de Belfius isole le MR

Une motion sur la privatisation de Belfius isole le MR

Une motion sur la privatisation de Belfius isole le MR

La majorité mouscronnoise s'est divisée ce lundi soir.

20 minutes de surréalisme ce lundi soir au conseil communal mouscronnois.

Le PS avait demandé le rajout d’une motion contre la privatisation partielle de Belfius, ce qui avait été accepté puisque le point figurait bien à l’ordre du jour du conseil. Mais surprise: la majorité cdH – MR prenait alors la parole par l’entremise de la bourgmestre Brigitte Aubert pour annoncer que finalement ce sujet était fédéral et n’avait rien à voir avec la politique communale, et que dès lors on ne voterait pas cette motion.

Levée de bouclier de l’opposition qui crie au déni de démocratie et à la politique à géométrie variable. "On a bien voté une motion sur les visites domiciliaires lors du dernier conseil alors que ce n’était pas non plus très communal", réplique le PS.
Ecolo, de son côté, y voit plutôt une majorité qui n’arrive pas à s’accorder sur une unanimité et préfère donc rejeter le point. La suite des événements va donner raison aux "verts".

Le piège se referme sur la majorité  

Après un moment de flottement, on décide de voter le point conseiller par conseiller, ce qui est voté in extremis. Et le piège se referme sur la majorité. Il ne s’agit plus de voter pour ou contre l’inscription du point à l’ordre du jour (puisqu’il figure) mais bien de se prononcer sur le contenu de la motion, pour ou contre la privatisation partielle de Belfius.

Le cdH se rend compte de cette distinction importante, demande une suspension de séance (ou plutôt le PS lui suggère), discute avec son partenaire MR….et se rétracte finalement. Les humanistes changent de position et votent pour ce point (comme les écologistes et le PS bien sûr).

Le MR qui estime toujours que cette motion est inutile et "ira rejoindre l’armoire à motions" reste sur ses positions et vote contre… Les "bleus" se retrouvent donc isolés. Cet épisode un peu surréaliste donne un sentiment de flou du côté de la majorité, d’une méconnaissance du fonctionnement du conseil communal et d’une coalition qui peut s’ébrécher de temps à autre. L’opposition qui n’était pas peu fière d’avoir attiré aussi subtilement la majorité dans son piège.

G.L.