Coopeos et le moulin de la Hunelle passent à la vitesse supérieure
Le projet pilote de chaudière au bois développé au moulin de la Hunelle fait des émules. Le ministre wallon de l’énergie, Jean-Luc Crucke, a fait le déplacement ce mercredi soir pour inciter les entreprises à se lancer dans l’aventure.
Depuis 2016, l’entreprise de travail adapté chiévroise est entièrement chauffée grâce à une chaudière à plaquettes dernier cri dont le combustible est produit localement. Grâce à un partenariat avec la coopérative citoyenne Coopeos, le moulin de la Hunelle est capable de valoriser les 400 tonnes de déchets verts produits annuellement par ses activités d’entretien des parcs et jardins en les transformant en plaquettes de chauffage standardisées. Non seulement cela lui permet d’éviter les coûts de traitement de ces déchets, entre 35 et 75 euros la tonne, mais ce combustible écologique remplace les 15 000 litres de mazout consommés annuellement par l’entreprise.
« Il y a biomasse et biomasse »
Actuellement, le moulin de la Hunelle ne consomme qu’un tiers de sa production de plaquettes et aimerait que ses stocks puissent être valorisés ailleurs. Les différents partenaires du projet ont donc invité les entreprises et les collectivités de la région à leur emboîter le pas. Ce mercredi soir, ils étaient rassemblés à Chièvres pour s’informer sur le fonctionnement de ce cycle énergétique vertueux. « Il y a biomasse et biomasse », précise le ministre Jean-Luc Crucke, qui est venu soutenir l’initiative, « la biomasse qui permet la cogénération et qui respecte le produit originel, c’est-à-dire les déchets verts de proximité, tout en créant de l’emploi, c’est une solution d’avenir. Importer du bois d’Afrique du Sud ou du Canada, au contraire, c’est de l’exploitation industrielle et financière qui n’a rien à faire sur le territoire wallon ».
Une ambition wallonne
L’objectif de Coopeos est de dupliquer la plate-forme existante au moulin de la Hunelle un peu partout en Wallonie et d’atteindre dans cinq ans une production annuelle de 6000 tonnes de plaquettes, ce qui représente l’équivalent de 3 millions de litres de mazout. Lors de cette première rencontre, les entreprises et les collectivités ont été nombreuses à se montrer intéressées, on pourrait donc s’attendre à voir le modèle s’étendre rapidement.
Retrouvez un reportage complet sur ce sujet dans votre JT de 18h ce jeudi.
J.Cr.
