Escanaffles : un instituteur renvoyé devant le tribunal pour plus de 22.000 fichiers pédopornographiques
Un instituteur de l’école communale d’Escanaffles a comparu devant le tribunal correctionnel de Tournai pour détention, diffusion et acquisition d’un volume particulièrement important de fichiers pédopornographiques.
Les faits, révélés en mai 2024 à la suite d'une dénonciation, couvriraient près de deux années. À la suite d'une perquisition menée à l'époque, la commune de Celles avait suspendu l'enseignant à titre préventif. Elle s'est constituée partie civile, évoquant les répercussions de cette affaire sur l'école, son image et la confiance des parents.
Le ministère public requiert une suspension probatoire
Lors de l'enquête, le prévenu a tenté de justifier sa consultation d'images illégales. Une argumentation que le ministère public a fermement rejetée, rappelant la nature extrêmement violente de certains contenus et les victimes bien réelles qui se trouvent derrière ces images.
Malgré cette sévérité, le parquet s'appuie également sur un rapport décrivant un individu psychologiquement fragile mais coopératif, ayant reconnu les faits sans détour et commencé un suivi thérapeutique dès son interpellation. Sur cette base, il requiert une suspension probatoire du prononcé, estimant qu'un cadre d'accompagnement strict pourrait être plus utile qu'une peine classique.
Maître Rivière, avocat du prévenu, s'inscrit dans la même ligne. Il insiste sur les répercussions déjà subies (perte d'emploi, exposition publique, intervention judiciaire) et considère qu'un encadrement social et psychologique constitue la voie la plus pertinente.
La décision sera rendue le 12 janvier prochain.
S.Lippens.