Ath : le conseiller Valentin Vigneron ouvre la réflexion sur la désacralisation de certaines églises

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Ath : le conseiller Valentin Vigneron ouvre la réflexion sur la désacralisation de certaines églises

Pour le conseiller libéral, les églises ont beaucoup plus à offrir et pourraient devenir des lieux multifonctionnels destinés à la culture, aux associations ou encore aux citoyens.

C'est une bonne nouvelle qui est tombée pour la ville d'Ath : l'assurance va prendre en charge à 100 % les travaux de réparation de l'église Saint-Quirin d'Houtaing. Celle-ci avait été fortement touchée lors de la tempête de juillet 2024, notamment au niveau de la toiture. Le montant des réparations s'élève à un peu moins de 70 000 euros.

Dans le même temps, le conseiller de la majorité, Valentin Vigneron (MR.@th), en a profité pour porter la réflexion sur la désacralisation des églises. "Sur notre territoire, toutes les églises, dont l'église Saint-Quirin de Houtaing, ne bénéficient pas d'une dynamique aussi porteuse que l'église Saint-Julien. Nombre d'entre elles sont peu ou très peu fréquentées, tout en représentant une charge financière importante pour les fabriques d'église et, indirectement, pour la commune, notamment en matière d'entretien et de rénovation de ces édifices", évoque-t-il. Face aux défis budgétaires, le jeune conseiller estime que le coût et l'avenir du patrimoine religieux doivent être soumis à la réflexion.

"Comme vous le savez, nous avons une vingtaine de fabriques d'église sur notre unité pastorale. Ce sont des établissements publics subventionnés par la commune, dont les budgets et les comptes sont soumis à l'approbation du conseil communal. L'entretien de nos édifices religieux peu fréquentés pèse donc lourdement sur nos finances", a-t-il poursuivi avant d'interroger le collège sur la possibilité d'envisager une désacralisation d'une ou plusieurs églises de l'entité. Pour Valentin Vigneron, cette démarche permettrait de sauvegarder le patrimoine communal tout en lui conférant une nouvelle réaffectation "pour des usages culturels, associatifs ou citoyens, porteurs de projets pour notre ville".

Selon le conseiller de la majorité, l'objectif n'est pas seulement d'alléger les finances communales, mais plutôt de leur offrir une véritable résurrection. "Le bâti religieux ne serait ni figé ni abandonné, mais réinventé avec sens et intelligence, afin de continuer à valoriser durablement notre patrimoine tout en répondant aux besoins présents et à venir de notre territoire", a-t-il conclu.

"Sans réel projet, la désacralisation ne sert à rien"

En réponse, l'échevin des Cultes, Jessy Keldermans (PS), s'est montré plus prudent sur cette question. "Trouver une seconde vie à une église, ce n'est pas si simple que ça", a-t-il réagi. Si la fréquentation est un facteur indéniable pour demander la désacralisation d'un édifice religieux, l'échevin met en garde : "Je pense qu'il faut avoir un réel projet dans une église pour pouvoir la désacraliser. Il faut déjà trouver un acquéreur, trouver ce qu'on veut faire dedans. Sans cela, la désacralisation ne servira à rien : ce sera toujours une dépense communale", a-t-il expliqué.

Jessy Keldermans ne rejette cependant pas l'idée précisant qu'une réflexion a d'ailleurs déjà été menée au sein du collège communal.

Le président de séance et député wallon, Bruno Lefèbvre (PS), a également précisé qu'un groupe de travail avait été mis en place au sein du Parlement wallon afin de mener une réforme sur les fabriques d'église, les monuments patrimoniaux et les liens avec le Code Napoléon. Le dossier devrait donc revenir sur la table du conseil prochainement.


A.D.