Dépeceur de Mons : et si la clé du tueur se cachait dans un simple sac-poubelle ?

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Dépeceur de Mons : et si la clé du tueur se cachait dans un simple sac-poubelle ?

En 1997, cinq femmes sont assassinées et démembrées à Mons. L’affaire dite du "Dépeceur de Mons", restée sans coupable, rebondit aujourd’hui : l’avocat tournaisien Philippe Horemans s'est replongé dans l'affaire.

Cinq femmes, retrouvées démembrées dans quinze sacs-poubelles disséminés autour de Mons entre 1996 et 1997 : à ce jour, ni mobile ni auteur n'ont pu être déterminés dans ce qui est devenu l'une des affaires criminelles les plus médiatisées du pays. Les points communs des victimes étaient l'isolement social, qu'elles fréquentaient le quartier de la gare et vivaient dans la précarité.

L'énigme des sacs-poubelles et la solderie

Ces sacs, indices majeurs de l'enquête, portaient pour certains la marque " Mocassin ", distribuée par une solderie de la région. Selon l'avocat tournaisien Philippe Horemans, cette piste n'a jamais été exploitée jusqu'au bout : plusieurs personnes ayant accès à ces sacs n'auraient jamais été entendues, ni même soumises à des prélèvements ADN. Certains employés ou le propriétaire de la solderie pourraient en effet, selon lui, être directement liés à l'affaire.

Les nouveaux appels de l'avocat

Après avoir épluché les 33 000 pages du dossier, Me Horemans réclame une vérification complète des ADN, la fouille des caves ou du garage de la solderie, et la convocation des témoins jamais interrogés. Pour les familles, la question est pressante : dans deux ans, la justice ne pourra plus poursuivre, la prescription rendant impossible toute poursuite. L'avocat remet la pression sur les enquêteurs et le parquet afin que soit enfin explorée cette piste matérielle, jusque-là écartée.

Un dossier à la veille de la prescription

Tandis que la juge d'instruction actuellement en charge laisse entendre que d'autres analyses sont techniquement possibles, l'affaire du " dépeceur de Mons " pourrait bien, sans rebondissement, rester à jamais sans responsable désigné. Un constat amer pour les familles, et un rappel de la difficulté de résoudre les cold cases les plus opaques.


E.F.